Affaire faux passeports : Le juge renvoie le délibéré au 12 décembre.

Passport_Niger

Depuis le 14 juillet 2014 plusieurs patrons de la police, précisément de la DST- Direction de la Surveillance du Territoire croupissent en prison. Ces commissaires avaient rejoint ainsi une dizaine d’autres agents de la police qui, eux, étaient enfermés bien avant dans les geôles. Tous ont un dénominateur commun : l’affaire de faux passeports.

Toutes ces personnes sont donc épinglées à la suite des investigations sur un vaste réseau de fabrication de faux passeports. Pour les uns donc, ils ont six mois au trou, pour d’autres au-delà. Le dossier est de toute évidence assez embarrassant pour ainsi dire, ce qui justifierait certainement le temps relativement long que le juge d’instruction aura mis pour tirer au clair les choses. Il se susurre d’ailleurs que certains passeports sur lesquels porte l’enquête auraient été délivrés selon les directives venues …d’en haut.

L’un dans l’autre, le délibéré était attendu ce 1er décembre pour qu’en fin ces derniers soient fixés sur leur sort. Très tôt en cette matinée de lundi, le palais de justice de Niamey était pris d’assaut par une immense foule composée pour l’essentiel de la famille, parents proches et connaissances des commissaires et magistrat en charge du dossier annonce que le délibéré est repoussé pour le 12 décembre. Pour rappel ce sont 1700 passeports diplomatiques et ordinaires nigériens qui ont été vendu à des ressortissants étrangers. Comment comprendre que des passeports diplomatiques puissent être délivrés sans que le patron de la diplomatie nigérienne n’en soit informé ? L’hypothèse paraît de toute évidence peu probable.

Si donc les personnes impliquées au stade actuel ont bien de souci à se faire, il est tout aussi vrai que ces dernières semblent être les maillons faibles d’une chaîne dont les cerveaux sont à rechercher au niveau des hautes sphères de la politique actuelle. L’on se souvient d’ailleurs de Saleh Bachir Saleh, ancien directeur de cabinet du défunt guide de la révolution libyenne Kadhafi qui eu à bénéficier du précieux document qu’est le passeport diplomatique.

En son temps, Bazoum Mohamed, actuel ministre des Affaires étrangères, pressé de questions, avait animé un point de presse aux allures d’un rabâchage ennuyant sans persuader l’opinion pour justifier l’injustifiable. De peur de se perdre en conjectures, attendons alors le verdict du 12 décembre 2014.

I .L

Source :  Le Nouveau Républicain