L’affaire des bébés importés

L’affaire des bébés importés prend une autre ampleur que celle que les Nigériens lui donnaient au départ. Après les interminables battages médiatiques faits autour de cette affaire, les autorités concernées ont jugé utile de régler le problème à l’amiable. Entre frère et sœurs musulmans, il ya toujours une sortie de crise.

C’est ainsi que toutes les instructions nécessaires ont été données sur la mise en liberté provisoire de l’épouse de l’ex- président de l’Assemblée Nationale Hama Amadou. L’affaire est certes « politique » comme aiment le dire certains personnes, mais les intrigues judiciaires ont leurs procédures à ne pas confondre aux règlements de comptes politiques. Le juge d’instruction a le temps qu’il lui faut pour faire son travail. Les avocats de la défense ont leur manière à préparer les confrontations avec leurs clients.

Si le juge d’instruction a accordé une liberté provisoire à l’épouse de Hama Amadou, il lui a été notifié l’interdiction de sortie hors de la ville de Niamey. Cette dame qui a passé plusieurs mois en prison aurait dû respecter les consignes de la justice, plutôt que de tenter de sortir de la ville de Niamey. Ce qui surprend dans cette affaire dite « nouvelle arrestation de Madame Hama Amadou Hadiza », c’est que la police l’a arrêtée en compagnie de l’ancien Directeur Général de la SONIBANK, impliqué lui aussi dans le trafic de bébés importés.

Cette sortie a été soigneusement préparée et les intéressés devraient se dire qu’ils couraient un danger en voulant partir hors de Niamey, sachant pertinemment qu’une personne en liberté provisoire n’est pas libre de tous ses mouvements et ne peut sortir du territoire où il réside qu’avec l’accord du juge d’instruction chargé de son dossier. Cette affaire de bébés importés à fait couler beaucoup d’encre et de salive. La tentative de fuite de l’épouse de Hama Amadou et de l’ancien Directeur Général de la SONIBANK n’est qu’un rebondissement dans l’affaire en question.

Chacun est libre d’interpréter l’affaire ou d’amplifier l’information, mais la justice ne fait que son travail. La sanction prévue par la loi en cas de ce genre d’infraction relève de la compétence du juge chargé de l’affaire. Laissons donc la justice faire son travail plutôt que d’abrutir les citoyens avec des « on dit » inutiles qui n’apportent rien d’instructif. Trop parler c’est maladie ! La justice dira la loi en toute indépendance.

LE TROISIEME OEIL