Lancement officiel des actions de formation par apprentissage de 2000 jeunes dans les huit régions du Niger

Le ministre des Enseignements Professionnels et Techniques, M. Chaibou Dan Inna, a procédé, hier matin, au lancement officiel des actions de formation par apprentissage de 2000 jeunes dans les métiers de l’Artisanat, de l’Industrie et de l’Agropastoralisme dans les huit (8) régions de notre pays. Financées par le Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle Continue et à l’Apprentissage (FAFPCA), ces formations concernent les jeunes scolarisés ou déscolarisés, les groupements féminins, les salariés des entreprises, les détenus et les couches vulnérables au sein de la population. La cérémonie s’est déroulée dans l’enceinte du Service National de Participation de N’Dounga et a enregistré la présence des membres du Gouvernement, des autorités de la localité, des chefs traditionnels, des Directeurs généraux et centraux du Ministère.
Cette cérémonie consiste au lancement d’une première tranche de formations au profit de 2000 jeunes sur toute l’étendue du territoire du Niger dont 600 pour la région de Niamey. Les filières concernées par ces formations sont la restauration, le staff, la maçonnerie, la mécatronique, la vulcanisation, la mécanique auto, le permis B et la mécanique des gros engins. Au titre de l’année 2015, le FAFPCA prévoit de financer sur fonds propres la formation de 10.000 bénéficiaires toutes catégories confondues. Ces formations vont permettre de lutter contre le chômage des jeunes, la pauvreté et la reconversion des jeunes ayant des difficultés d’accès à l’emploi, toute chose nécessaire pour le développement de notre pays.
«Le Président de La République a fait de l’Education en général et de la Formation Professionnelle en particulier, une des priorités de ses actions de développement. De même, le Premier ministre, l’a confirmé dans sa Déclaration de Politique Générale (DPG). Et pour soutenir la croissance économique, le développement de la formation professionnelle a été également consigné parmi les actions prioritaires du plan de développement économique et social (PDES 2012- 2015), dans le but d’asseoir une véritable base de développement. D’où la nécessité pour le Niger, de compter sur les compétences de ses ressources humaines à travers la formation professionnelle et technique » a dit le ministre des Enseignements Professionnels et Techniques en procédant au lancement du démarrage de la formation.
formation-jreune-2La formation professionnelle, a-t-il indiqué, reste l’un des canaux par lesquels le marché de l’emploi peut disposer de compétences de qualité. La valorisation des ressources humaines, passe nécessairement par la mise en place d’institutions capables d’assurer aussi bien la formation que son financement. C’est-ainsi que le FAFPC fut créé en juillet 2007 pour prendre en charge le sous secteur de la Formation Professionnelle Continue et de l’Apprentissage afin d’assurer l’insertion économique de la population vulnérable, les salariés des entreprises, les travailleurs du secteur informel, les artisans, les groupements féminins, les jeunes non scolarisés et le développement des compétences des salariés.
Le ministre des Enseignements Professionnels et Techniques devait par ailleurs ajouter qu’ au vu de l’engagement pris par l’Etat de créer 50.000 emplois par an, le FAFPCA, a assuré au titre de l’année 2014 et sur fonds propres, le financement de 229 actions de formations au profit de 3.866 bénéficiaires pour un coût global de 371.382.536 CFA dans divers domaines de formations. Selon lui, après cette tranche de formations, d’autres vont également suivre pour la formation des jeunes et les autres groupes vulnérables de la population. A cet effet, le ministre invite tous les jeunes désireux d’apprendre un métier de s’inscrire au niveau des antennes régionales du FAFPCA à l’intérieur du pays et à la Direction Générale du FAFPCA à Niamey.
A son tour, le Directeur général du Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle Continue et à l’Apprentissage (FAFPCA), a expliqué que son institution représente aujourd’hui un outil performant pour répondre à la demande nationale, mais aussi pour être en phase avec les mutations géopolitiques, socio-économiques et techniques. « Aux économies comparables des pays de la sous région (Bénin, Mali, Tchad, Burkina), la faible mise à disposition des fonds dédiés au profit des missions confiées au FAFPCA dans notre pays. L’Etat du Niger doit revoir le dispositif pour un reversement de la Taxe de la Formation Professionnelle au FAFPCA», a fait affirmé le DG Abdou Djerma Lawal.
Pour manifester leur appui total aux multiples actions entreprises dans la cadre de la formation professionnelle par les autorités de la 7ème République, plusieurs orateurs se sont succédé à la tribune notamment le Directeur général M. Hama Siddo qui a exprimé toute sa reconnaissance. Il a expliqué que grâce à l’engagement du ministre des Enseignements Professionnels et Techniques, son institution a enregistré plusieurs réalisations avant de rassurer que son personnel ne ménagera aucun effort pour mettre ces apprenants à l’abri du chômage.
Juste après le lancement du démarrage de la formation de 2000 jeunes dans les huit régions du Niger, le ministre des Enseignements Professionnels et Techniques M. Chaibou Dan Inna en compagnie du Directeur Général de FAFPCA s’est rendu au Centre de Perfectionnement des Travaux Publics (CPTP) sis au quartier Tondigamey de Niamey et au Centre de Formation Professionnelle Agapé Niger situé au quartier Nouveau marché. Dans ces deux centres, le ministre est allé s’enquérir des conditions de travail de ces jeunes, mais aussi pour les encourager dans leurs formations.
Au CPTP, la délégation a eu droit à des informations sur les dispositions prises dans le cadre de la formation de quinze (15) jeunes de la Région d’Agadez en conduite de gros engins sur financement du PRODEC–Banque Mondiale. Et le Centre Agapé quant à lui, assure la formation de 24 jeunes en Pâtisserie. Là également, la délégation ministérielle a eu d’amples explications sur le fonctionnement de cette usine de transformation de farine.

Aïssa Abdoulaye Alfary