Major General Godefroid Niyombare

Le général Niyombaré, l’homme qui tente un coup d’État au Burundi

Le général Godefroid Niyombaré a annoncé mercredi la destitution de Pierre Nkurunziza. L’ancien compagnon d’armes du président, très populaire au Burundi, avait été limogé par le pouvoir en février dernier. Portrait.

« Le président Pierre Nkurunziza est destitué de ses fonctions, le gouvernement est dissous », a annoncé mercredi 13 mai dans l’après-midi sur les ondes de la radio privée Insaganiro le général Godefroid Niyombaré. Depuis, la situation est confuse et des « tractations » seraient en cours entre militaires putschistes et fidèles du président Pierre Nkurunziza. Retour sur le parcours de Godefroid Niyombaré, jeune militaire d’une quarantaine d’années, très populaire au Burundi.

Ancien compagnon d’armes de Pierre Nkurunziza au sein de la rébellion hutu du CNDD-FDD, devenu le parti au pouvoir depuis la fin de la longue guerre civile (1993-2006), le général Niyombaré est, dans son pays, une personnalité respectée pour sa droiture, considéré comme un homme de dialogue.

Ancien ambassadeur du Burundi au Kenya

Le jeune général possède un atout de taille : sa grande popularité au sein de l’armée. Et ce « dans les deux ailes de la nouvelle armée burundaise : celle issue, comme l’officier, du maquis de la guérilla hutue CNDD-FDD, et l’ancienne armée tutsie des dictatures militaires qui se sont succédé au Burundi », explique La Libre Belgique sur son site Internet.

Originaire de la capitale Bujumbura, orphelin de père depuis l’âge de trois ans, Godefroid Niyombaré gagne le maquis CNDD-FDD en 1995. Quand son parti accède au pouvoir, il devient, en 2006, le premier chef d’état-major général hutu du pays, puis le principal conseiller à la sécurité du président Nkurunziza, avant d’être nommé ambassadeur à Nairobi en mai 2014.

De novembre 2014 à février 2015, il a dirigé le Service national de renseignement. Il a été limogé en février pour avoir déconseillé à Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat, jugé inconstitutionnel par ses adversaires.

Avec AFP