Editorial : Juste un an !

Un an. Niger Inter a un an. Ce 30 Septembre.  C’est le premier anniversaire de votre journal en ligne. Douze(12) mois de ce coup d’essai sur la toile qui s’avère attachant et passionnant pour notre équipe. Un an, ce n’est rien pour la vie d’un media. Mais vous conviendrez avec nous,  un an d’activité en affaires comme à l’échelle individuelle, c’est suffisant pour le bilan et l’autocritique. C’est ainsi seulement qu’on peut  savoir si l’on est sur la bonne voie ou si l’on est fidèle à son fil conducteur. Sa ligne politique.

Justement. Nous écrivions ceci en guise d’éditorial inaugural : « Niger Inter se veut une nouvelle fenêtre sur le Niger. Une autre manière de voir et de présenter notre cher pays. Niger inter ne sera pas un titre de plus sur le Niger quand on sait que notre pays est encore très mal connu des autres.

 Niger Inter voudrait bien contribuer avec tous nos concitoyens qui œuvrent dans le domaine de la communication pour faire voir la beauté du Niger dans sa diversité.

Le contexte démocratique ambiant suppose la participation de chacun et de tous. Nous sommes convaincus à Niger inter que de la qualité de l’information dépendra la participation des citoyens à la vie publique.

Dans ce sens, Thomas Jefferson disait : « Puisque l’opinion du peuple constitue le fondement de notre gouvernement, notre premier objectif devrait être de bien l’informer ; et si je devais choisir entre un gouvernement sans journaux ou des journaux sans gouvernement, je retiendrais sans hésiter la seconde solution ».

En effet, les nouvelles technologies de l’information et de la communication(NTICS) rendent cette déclaration plus éclatante en ce sens qu’aujourd’hui avec les réseaux sociaux, la participation à la vie publique et le contrôle de l’action gouvernementale sont devenus l’affaire de chacun et de tous.

Niger inter entend accompagner donc l’opinion des Nigériens et des autres sur le Niger. A Niger Inter, nous faisons notre de cette pensée d’Houphouët Boigny : « Les hommes passent quels qu’ils soient, seul le pays reste et demeure, et c’est le pays qu’il faut considérer ».

Ceci dit, ce n’est pas chose aisée de se juger soi-même. Nous laissons aux lecteurs le soin que chacun fasse sa propre opinion. Nous le savons : nous avons très certainement des amis comme des pourfendeurs car « il faut du tout pour faire un monde ».

 Comment cela pourrait être autrement lorsqu’on travaille la doxa (l’opinion) ? Comment cela pourrait-il être autrement lorsqu’on sait avec Martin Luther King : « Pour se faire des ennemis, pas la peine de déclarer la guerre, il suffit juste de dire ce que l’on pense » ? Comment cela pourrait-il être autrement, lorsqu’il nous est arrivé souvent d’aller à contre-courant des desiderata des nihilistes et autres négateurs qui voudraient prendre de liberté avec les intérêts de notre pays et l’histoire ?

A ceux qui voudraient qu’on soit neutres comme des  fantômes face à la situation de notre pays, nous disons tout net : ils doivent désespérer de nous. Nous ne sommes pas neutres. Nous avons même un parti pris.

En effet, pour le Niger et tout ce qui contribue à sortir notre pays des ténèbres, de la pauvreté et de la misère, nous sommes engagés. Nous sommes engagés pour un Niger émergent. Pour la renaissance du Niger, nous sommes engagés.

C’est d’ailleurs pourquoi, nous sommes allez durant cette année à la rencontre des jeunes leaders nigériens à travers le monde, ces décideurs du Niger de demain pour motiver et inspirer nos compatriotes à suivre le rythme du monde. Nous sommes très satisfaits de la contribution essentielle de ces jeunes filles et garçons qui incarnent les valeurs dont notre pays a besoin pour se hisser au rang des nations qui gagnent.

Cette expérience d’un an nous a permis d’avoir une idée du lectorat nigérien. Il y a sans conteste le primat de la politique sur l’économie, la culture ou autres volets de la vie. Triste réalité. Est-ce un paradoxe dans un pays classé dernier en indice de développement humain que la politique passe avant l’économie ?

C’est peut-être ce qui explique qu’au Niger des ambitieux « Canards » ont vécu qui spécialisé dans le sport, qui dans la culture, qui dans l’économie etc. Ce n’est pas étonnant dans un pays où on a assisté à l’érection d’une boulangerie en lieu et place d’une salle de cinéma ! Ce n’est pas étonnant dans un pays où les gens n’hésitent pas à brûler des bibliothèques !

 Nous prenons acte alors du fait que le lecteur nigérien est très politisé. Et cette vérité se traduit aisément sur les réseaux sociaux où grâce aux merveilles de Facebook, les non journalistes ravissent la vedette aux professionnels. C’est dire que c’est un faux procès fait aux journalistes lorsqu’ils commentent l’actualité politique. Qui plus qu’un journaliste, qui est en principe une opinion informée, peut mieux rendre intelligible l’actualité politique ?

Et d’ailleurs pour ceux qui l’ignorent, dans le métier, un espace est prévu au journaliste pour exprimer son opinion. C’est pourquoi différents genres rédactionnels – de l’éditorial au simple billet – sont conçus dans un media pour permettre aux historiens du présent de cogiter.

C’est dans le respect de cette règle déontologique à savoir que les « faits sont sacrés et les commentaires sont libres » que prenons le soin de séparer nos commentaires des faits de l’actualité. Dans ce sens, il nous arrive de publier une déclaration ou une interview et la commenter distinctement.

Toutefois, après cette phase expérimentale, nous entendons explorer d’autres aspects de la vie nationale. Petit à petit, nous nous efforcerons d’enrichir le contenu de votre journal en ligne, avec de nouvelles rubriques, des reportages pour partager avec vous les vraies préoccupations des nigériens des villes et villages mais aussi  faire découvrir les merveilles du Niger aux autres au-delà des images pessimistes que d’autres montrent au monde sur notre pays.

Au bilan, nous avons également d’autres projets dont entre autres l’édition courant 2016 d’un journal version papiers pour partager notre modeste contribution avec nos compatriotes qui n’ont pas accès au net.

A tous, chers lecteurs, merci infiniment de votre soutien en commentant ou en partageant nos publications. A tous nous formulons ici nos meilleurs vœux !

La rédaction