Assemblée nationale : Les députés approuvent le projet de loi de Finances 2016

Après deux journées de débats, les députés ont approuvé, hier par une majorité de 62 voix contre 19, le Projet de loi de Finances 2016. L’opposition, farouchement opposé à ce Projet de budget de l’Etat 2016, s’est employée avec hargne à le stigmatiser estimant qu’il est irréaliste et irréalisable. Mais du côté de la Majorité on n’est pas du même avis. Les groupes parlementaires de la Majorité eux se sont employés à le soutenir estimant qu’une fois encore le Gouvernement a mis les bouchées doubles pour consolider les efforts de soutien aux secteurs porteurs de croissance et à la sécurité des Nigériens.

Pour les chiffres retenons que les ressources du budget général de l’Etat, au titre de l’année 2016 s’élèvent à 1 785,13 milliards de FCFA contre 1 732,47 milliards FCFA en 2015, soit une hausse de 52,66 milliards FCFA en valeur absolue correspondant à 3,04% en valeur relative. Pour les prévisions il est attendu des recettes internes de 1.036,05 milliards, dont 991,39 milliards pour les recettes fiscales, 21,98 milliards pour les recettes non fiscales et 22,68 milliards pour les recettes exceptionnelles.

Côté ressources extérieures il est attendu 749,08 milliards, dont des appuis extérieurs destinés au financement des projets et programmes de développement pour 502,25 milliards de FCFA et des appuis budgétaires directs pour 146,83 milliards et 100 milliards d’obligations du trésor. Quant à la programmation des dépenses de l’Etat en 2016, elle se décline comme suit : Investissements exécutés par l’Etat 1 043 112 910 391 FCFA ; Dépenses de personnel 245 799 792 389 FCFA ; Subventions et transferts 226 757 286 014 FCFA ; Dette publique 139 197 321 724 FCFA ; Achat de biens et services 130 261 206 698 CFA.
Pour ce qui est des orientations et des hypothèses économiques qui sous tendent ce Budget général de l’Etat 2016, le Rapport général de la Commission des Finances indique qu’elles reposent sur «la poursuite de la consolidation de la paix et du climat sécuritaire ; «l’organisation et la tenue d’élections générales apaisées et réussies ; la poursuite du programme économique et financier et la mise en œuvre des réformes des finances publiques et du secteur financier visant la consolidation du cadre macroéconomique ; la poursuite de la mise en œuvre des grands chantiers de développement ; la mobilisation accrue des ressources extérieures ; la mobilisation des ressources internes ; la mise en œuvre d’une politique prudente d’endettement public».
Le Rapport ajoute qu’à travers ces orientations le Gouvernement poursuivra des objectifs axés sur «l’amélioration du niveau de vie de la population à travers une hausse du revenu par habitant ; la consolidation du climat sécuritaire tant à l’intérieur du pays qu’aux frontières et la sécurité alimentaire ; la maîtrise du taux d’inflation en favorisant un approvisionnement régulier des marchés en produits de consommation courante et en veillant également à la constitution régulière du stock de sécurité alimentaire et au développement des banques céréalières ; la résorption progressive du déséquilibre budgétaire par des mesures visant à optimiser les recettes fiscales, à maîtriser l’accroissement des dépenses courantes, à poursuivre les réformes de mobilisation des ressources et la conduite d’une politique visant à préserver la soutenabilité de la dette publique ; la réduction progressive du stock d’arriérés de paiement intérieurs tout en évitant l’accumulation de nouveaux arriérés ; la réduction progressive du déficit du compte courant de la balance des paiements à travers la hausse des exportations pétrolières et minières et la baisse des importations de produits pétroliers ».
Le texte de loi de Finances 2016, qui comprend des nouvelles mesures fiscales, a fait l’objet d’une étude approfondie ausi bien par la Commission saisie au fond que de la part des autres Commissions permanentes de l’Assemblée nationale qui ont, chacune dans ses secteurs de compétences, adressé des pertinentes recommandations.
C’est le ministre de l’Economie et des Finances, M. Saidou Sidibé, qui a défendu ce projet de loi de Finances en prenant notamment la parole à la tribune de l’Assemblée Nationale pour apporter l’éclairage nécessaire et répondre aux préoccupations soulevées par les députés lors du débat général engagé sur le texte.
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