Me Souley Oumarou et Me Mossi, avocats de Hama Amadou

Affaire bébés importés : l’aveu d’échec des avocats de Hama Amadou

On a entendu Me Souley Oumarou et Me Mossi, avocats de Hama Amadou se répandre sur les medias pour justifier leur échec dans le traitement du dossier sur l’affaire des bébés importés. Pourtant le juge dit simplement ne pas avoir confiance à la représentation de leur client qui a fui la justice pour ne revenir qu’un an après.

Me Souley Oumarou dit avoir échoué pour la première fois devant un homme politique durant toute sa carrière d’avocat et considère par conséquent que son client n’est qu’un détenu politique. Me Souley Oumarou tout comme Me Mossi ont perdu leur lucidité de juristes car en optant pour la facilité en considérant ce dossier comme un dossier purement politique, ils ont enfoncé leur client dans une logique inopérante qu’ils doivent regretter aujourd’hui.

Mais l’opinion l’aura compris : les sorties de ces avocats sonnent comme un aveu d’échec. N’ayant pas obtenu gain de cause, ils n’ont affiché que l’attitude du mauvais perdant. L’opinion est témoin que la défense de Hama Amadou a fait obstruction dans la manifestation de la vérité tant attendue par les nigériens sur ce grand scandale.

Nul doute que depuis la décision de la Cour d’Appel qui a tranché sur la compétence du juge à propos de ce dossier, les nigériens espéraient connaitre toute la vérité sur ce présumé trafic de bébés. Un laxisme de la part de notre justice qui allait être un précédent dangereux en cautionnant l’impunité dans un crime aussi grave que cet odieux trafic humain en porte à faux avec toutes les valeurs humaines.

Nulle surprise puisqu’on savait déjà que les avocats de la défense jouaient au dilatoire puisque leur stratégie c’était d’éviter par tous les moyens le jugement au fond de cette affaire. En effet, comme chacun sait, le procureur de la République avait déjà prévenu l’opinion de l’obstruction à connaitre la vérité du fait de la défense consistant à dire tant que les parents naturels des enfants où l’Etat du Nigeria n’auraient pas porté plainte, il n’y a pas lieu de poursuivre ces  personnes dont certains se sont octroyés généreusement des jumeaux.

Autrement dit, selon ces arguties, même si le crime est constitué du moment où une plainte ne viendrait pas du Nigeria, on peut fermer les yeux au Niger pour laisser les bénéficiaires de ces bébés se délecter de leur sacrilège.

On a même entendu certains compatriotes faire l’apologie de ce crime en considérant que dénoncer ce crime serait s’opposer à l’avenir de ces enfants du seul fait que leurs délinquants de prétendus parents disposent de villas, voitures et du cash.

Cette approche est proprement révoltante et amorale dans le contexte nigérien où nos valeurs ne sauraient cautionner de telles profanations et blasphèmes. Certes le droit ce n’est pas le bon sens, mais le commun des citoyens ne comprend pas ce laxisme de la justice nigérienne à faire connaitre la vérité, toute la vérité sur une affaire de mœurs avant tout.

Dans cette longue attente de la manifestation de la vérité, les avocats de Hama Amadou viennent d’avouer leur échec dans le traitement de cette affaire. Ils ont perdu du temps et de l’argent à leur client mais aussi et surtout ils l’ont plongé dans une impasse certaine. L’autre revers c’est du côté de ceux qui ont becs et ongles défendu l’idée que ce dossier est purement et simplement politique du seul fait que l’ex président de l’Assemblée nationale, Hama Amadou serait impliqué. La demande de la justice est très forte sur cette affaire. Tôt ou tard, les nigériens espèrent qu’un jour toute la lumière sera faite sur ce scandale on ne peut plus historique.

Elh. M. Souleymane