Pourquoi l’opposition cherche la tête de Massoudou Hassoumi

L’affaire dite des 200 milliards ou uraniumgate apporte de l’eau au moulin d’une opposition et une certaine société civile en mal d’initiative historique et d’inspiration. A la vérité, avec cette affaire qui sonne comme du pain béni dans les rangs de ces structures notamment le principal parti de l’opposition, Lumana FA pour ne pas le citer, c’est un fantasme, un vœu pieu de voir Massoudou dans les sales draps.

Le secret de cette propagande aux relents d’un combat citoyen ne date pas d’aujourd’hui. Pour rappel, Massoudou Hassoumi c’était le ministre de l’intérieur qui a fait triompher l’autorité de l’Etat face aux tentatives insurrectionnelles sans cesse renouvelées de qui l’on sait. Avec Massoudou Hassoumi toutes les initiatives séditieuses étaient tournées en mésaventures contre leurs initiateurs. C’est la rigueur de ce républicain qui lui a attiré la colère voire la haine de ceux qui ont vainement fouillé sa gestion sur toute la ligne.

A la demande de l’opposition parlementaire, la majorité vient de consentir et une commission d’enquête parlementaire vient d’être mise en place. Cette initiative parlementaire est salutaire en ce sens qu’elle permettra aux Nigériens de savoir ce qui s’est passé. De ce point de vue autant les citoyens étaient pour que la lumière soit faite sur l’affaire des bébés importés autant ils sont constants pour l’éclairage de toutes les affaires louches de République sous la 7ème République comme sous les autres. A ce niveau il n’y a rien à redire. Il faut simplement saluer notre processus démocratique et l’initiative de la présente législature.

Mais en ce qui concerne le ministre Massoudou Hassoumi, en tant qu’observateur de la scène nigérienne nous pouvons affirmer sans risque de nous tromper que le boucan fait par l’opposition procède d’une alchimie pour appâter et mobiliser les nigériens pour écorner celui qui est présenté comme un des pivots du régime et considéré comme un ‘’Monsieur propre’’. 200 milliards détournés n’est-ce pas assez révoltant aux yeux des Nigériens ? Et face à l’ignorance ambiante, la manipulation passe vite. Le rêve de voir le régime tombé de lui-même comme affirmée récemment dans ce rêve éveillé d’Amadou Djibo dit ‘’Max’’ au nom du FRDDR.

Certes hier le chef de file de l’opposition d’aujourd’hui a été débarqué de son piédestal au parlement pour une affaire de détournement d’argent (affaire dite fonds d’aide à la presse) et cet autre scandale dit bébés importés mais de là à penser qu’un montage aussi grossier que cette affaire de 200 milliards pourra prospérer, il y a un hiatus et un fantasme vite décelés par les observateurs avertis.

C’est connu : la SOPAMIN est loin de disposer de 200 milliards dans ses comptes qui sont sans commune mesure avec l’ensemble de son budget annuel. Nous pensons d’ailleurs que les comptes de cette société tout comme la Cour des comptes fourniront la preuve du contraire aux parlementaires enquêteurs. La montagne en passe d’accoucher d’une souris, comme qui dirait.

Toute cette propagande vise à atteindre Massoudou, l’homme à abattre. D’ailleurs, l’on se souvient qu’en son temps le domicile de Massoudou fait partie des cibles d’une insurrection avortée. Qui plus est, depuis son arrivée à la tête du ministère des Finances, en mission commandée par le chef de l’Etat, le ministre Massoudou Hassoumi gêne. Ses réformes engagées dans ce secteur visent à ‘’troubler le breuvage’’ de quelques-uns. Et là, c’est comme qui dirait, une question de vie ou de mort pour certains. Les secteurs des douanes et des impôts qui constituent une sorte de chasse gardée, Massoudou les passe au peigne fin avec plus de doigté pour que l’Etat puisse être résolument le principal bénéficiaire au détriment d’individus sans foi ni loi qui se la coulent douce des années durant !

Au fond, telle est la principale motivation de l’acharnement contre Massoudou. De sources bien informées, les réformes engagées par Massoudou dans la gestion des finances publiques et la mobilisation des ressources sont de nature à booster les comptes publics de l’Etat et par ricochet la capacité de l’Etat à assurer ses dépenses de souveraineté. Sinon sur le principe de la transparence, tout citoyen honnête ne peut que souhaiter de voir l’aboutissement du combat contre toutes les indélicatesses d’où qu’elles viennent. Mais encore faut-il que les citoyens soient vigilants face à certaines manœuvres dilatoires et propagandistes de quelques-uns en quête du sensationnel pour attirer l’attention sur eux. Face à ce vent qui ressemble à du feu de paille, le ministre Massoudou Hassoumi afficheun calme et une sérénité assourdissants. Une façon à lui de dire… le chien aboie la caravane passe !

Tiemago Bizo