Niger Diaspora aux USA : Ali Téra, « the game is over »

Ali Téra est arrêté le 16 juin à 14:41. Il se trouve à Wiston Salem aux Etats-Unis. L’information est confirmée de source officielle américaine. Il serait poursuivi par le ‘’Sheriff office’’ et les services d’immigration. Il comparaitra lundi prochain où les charges pour lesquelles il est poursuivi lui seront notifiées. Pour le moment, il est précisé dans son dossier qu’il ne pourrait pas bénéficier de la liberté sous caution au regard de la nature de ses crimes, apprend-on. Selon nos informations son ‘’criminal record’’ révèle qu’il accumule 23 affaires de différents crimes auxquels il doit répondre face aux juridictions américaines. Sans préjugé de ce pourquoi ce boutefeu est poursuivi, cet article brosse le portrait-robot d’un raté ici comme ailleurs selon des témoignages concordants de nos compatriotes vivant aux USA.

Aucun membre de la diaspora nigérienne ne serait surpris car « grand frère » comme on le surnomme est l’incarnation du diable pour ses compatriotes et la communauté africaine aux Etats-Unis. Il aime les cravates. Il aime les trois pièces et la SAPE (Société des Ambianceurs et des Personnes Elégantes), une mode vestimentaire originaire du Congo Brazzaville. Ce fauteur de troubles a surtout l’air d’un gentleman.

Mais derrière cette apparence trompeuse d’Ali Marounfa alias Ali Téra sur les réseaux sociaux se cache un clochard, un raté au propre comme au figuré vivant aux Etats-Unis, un homme sans travail, sans domicile fixe et abandonné par sa femme et ses enfants pour ses comportements aux antipodes de toutes les règles sociales et de la morale. C’est l’exemple typique de l’échec du rêve américain, l’exemple de ces vieux africains coincés en Occident et qui ne peuvent malheureusement plus travailler et incapable de rentrer au bercail. Ces chauves-souris qui ne sont ni africains ni américains.
En vieux loup, Ali Téra s’est alors transformé en véritable escroc. Sa cible, la communauté africaine et nigérienne aux Etats-Unis, notamment à Greensboro en Caroline du Nord (ou vit une forte communauté de nigériens), en Pennsylvanie ou à New-York. « Si tu croises Ali Téra dans la rue, changes de chemin car il risque de se passer quelque chose », résume un nigérien. « Si tu le croises dans un magasin ou une cérémonie, changes de lieu car ça sent la pourriture, la bagarre et les insultes », ajoute un autre.

Il serait impliqué dans le trafic de faux papiers, notamment le vol et la revente de numéros de carte de Sécurité Sociale ( qui donne accès au boulot aux Etats-Unis) de ces compatriotes de Greensboro (Caroline du Nord) vers Harrisburg (Pennsylvanie) ou vivent d’autres Nigériens. Il est malheureusement aussi accusé de faux et usage de faux et escroquerie de tout genre.  » Le diable dit-on se cache derrière cet homme », indique une autre source.
Coincé au pays de l’Oncle Sam en situation irrégulière, Ali Téra a choisi la provocation du régime du président Issoufou Mahamadou pour tenter de régulariser sa situation et attirer l’attention sur lui. Certes, c’est un militant du FA-LUMANA, mais ses YouTube videos à la « Sheku Abubakar » de Boko Haram n’ont pour but que de lui faciliter l’obtention d’un statut de réfugié en Amérique. S’il est en effet recherché par Niamey, il pourrait grâce à ses relations s’offrir les services d’un avocat pour obtenir la fameuse Green Card.

Ali Téra se soucie donc plus de son sort que de celui de Hama Amadou et du FA-LUMANA. Mais comme on le sait le leader de l’opposition en exil doré en France et son parti s’accrochent de bonne guerre et en désespoir de cause à tout ce qui pourrait contrarier la gouvernance d’Issoufou. Tout ce qui peut peindre le Niger actuel en noir et en rouge, les promoteurs du pyromane Ali Téra se la coulent douce.

Malgré les antivaleurs professées par cet aventurier sans foi ni loi, ses commanditaires ne se sont jamais démarqués de lui. L’unité nationale en cause, les appels à la violence et à la sédition, les insultes et diffamations flagrantes contre les autorités et dignitaires du pays ont été régulièrement mis en réseau par les amis politiques d’Ali Téra qui les partagent à cœur joie.

Pour nos compatriotes qui connaissent bien Ali Téra, sa cabale n’ a que trop durée tant l’homme traîne avec lui beaucoup de casseroles qui font de lui une cible privilégiée de la police américaine. Il accumule différents crimes aggravant au regard des lois et règlements des Etats-Unis, apprend-on. Avec un record criminel de 23 affaires, pour Ali Téra, « the game is over » (la partie est terminée) comme disent les américains.

Abdoulaziz Moussa