Contribution : La malhonnêteté, une tare aux antipodes de la citoyenneté

Dans la vie chaque être humain normal souhaite être respecté et consulté pour des affaires qui concernent son environnement immédiat et au-delà toute la société. Pour ce faire, il faut mériter ce respect et il est indéniable qu’il ne peut s’acquérir sans honnêteté. Pendant que certains ont fait le bon choix, celui de l’honnêteté, d’autres ont choisi d’être à l’antipode et de faire de la malhonnêteté leur tremplin.

Contrairement à ce que certains pensent, c’est surtout en politique que nous avons plus besoin d’honnêteté, surtout qu’il est ici question de la gestion démocratique de la cité. Tout celui qui veut aller loin dans le combat politique se doit de l’intérioriser. C’est ce que certains agitateurs de l’opposition nigérienne n’ont pas encore compris.

Ces derniers temps ils se répandent dans les médias et les réseaux sociaux avec des expressions ridicules pour vouloir berner leurs concitoyens. A chaque fois qu’ils doivent répondre de leurs actes devant les juridictions compétentes, ils parlent de la « démocratie mise entre parenthèses » ou « de la restauration de la démocratie ». C’est à se demander s’ils comprennent la démocratie.

Tellement qu’ils sont malhonnêtes qu’ils l’assimilent à l’anarchie. Qui aujourd’hui dans ce monde dira que le Niger n’est pas une démocratie ? Certains parmi ces geignards qui discréditent notre pays sont même des magnats de la presse. Ils ont leurs médias et ils sont majoritaires dans le paysage médiatique.

Ils paraissent régulièrement, publient, diffusent et rediffusent ce qu’ils veulent, quand ils veulent et comme ils veulent. Ils désinforment, diffament et intoxiquent comme bon leur semble.
Ils font intervenir qui ils veulent dans leurs médias pour écrire ou dire ce qu’eux veulent en tant que patrons ou prête-noms.

Bref, ils usent et abusent de la liberté de la presse en violant bien sûr l’éthique et la déontologie. Ils font de n’importe qui journaliste, justifient et soutiennent toutes ses forfaitures. Quant à l’usage dégoûtant et exécrable qu’ils font et qu’ils font faire des réseaux sociaux, il est inimaginable et intolérable dans d’autres démocraties qu’ils aiment pourtant citer en exemples.

Dans notre pays, ils ont tendance à transformer les réseaux sociaux en réseaux antisociaux. Ils sont tellement obnubilés par la fausseté, qu’ils ont réussi dans leur supercherie à créer une véritable nébuleuse qu’ils appellent « opposition « . Ils sont tantôt partis politiques, tantôt société civile et syndicats. Ils sont tout et rien en même temps. Ils trichent, cafouillent et bafouillent pensant qu’ils sont invisibles et indétectables par les citoyens honnêtes.

Ils sont devenus des véritables prestidigitateurs politiques. Seuls quelques-uns parmi eux ont fini par comprendre qu’il est plus digne de prendre son courage à deux mains pour s’afficher politiquement et faire connaître ses ambitions. Ce qui est d’ailleurs à saluer et à encourager, parce que « mieux vaut tard que jamais « .
Par contre ceux qui sont des politiciens incapables d’assumer leurs affiliations politiques, continuent dans la posture la plus facile, celle de se cacher lâchement derrière la société civile et les syndicats pour défendre des causes « pouvoiristes ».

Ils oublient que la tricherie a des limites. Ils traitent impunément des braves et dévoués citoyens de tous les noms d’oiseaux. Ils voyagent partout dans le monde sans inquiétude et sans restriction pour raconter des contre-vérités et discréditer le Niger.

C’est dommage que des inciviques se concertent et s’organisent tout le temps rien que pour abuser de toutes les libertés publiques avec comme triste dessein de prendre le pouvoir dans le sang et par la force.
Avec un tel comportement ils ne peuvent ni mériter le respect et la confiance du peuple ni bénéficier de la clémence de la Justice.

Abdourahaman ZAKARIA