Honorable,Iro Sani, Premier Vice-Président de l’Assemblée nationale © NigerInter.com

Iro Sani, Secrétaire à la communication du PNDS Tarayya répond à l’Opposition FRDDR

Premier Vice-Président de l’Assemblée nationale, le député Iro Sani est également Secrétaire à la communication du PNDS. Il répond ici aux allégations du FRDDR et à la rumeur sur une éventuelle discorde entre le président Issoufou et Bazoum. Entretien.

Niger Inter : L’Opposition FRDDR vient d’accuser le président Issoufou de ‘’haute trahison’’ à travers sa déclaration du lundi dernier. En tant que député et Secrétaire à la communication du PNDS Tarayya quelle est votre réaction ?

Iro Sani : Nous avons suivi la dernière déclaration de l’opposition accusant le Président de la République de « haute trahison ». Les nigériens sont désormais habitués aux frasques et aux farces de l’opposition nigérienne qui apparait aujourd’hui aux yeux de tous comme un conglomérât de politiciens désorientés et désespérés, ayant totalement perdu la raison. Dans cette déclaration, cette opposition affirme sans rire que c’est le fait de reporter la convocation du corps électoral qui constitue l’acte de haute trahison. Mais à y réfléchir, que constate- t- on ? Premièrement l’arrêt de la Cour constitutionnelle, après avoir constaté la vacance du siège d’un député dans la région de Maradi, stipule « Dit que le collège électoral en vue de cette élection partielle doit être convoqué dans les deux (2) mois à compter du présent arrêt ». Or le Président de la république en signant le décret N°2017 – 339/PRN/MISP/DI/ACR du 6 Juin 2017 à respecté stricto sensu l’arrêt de la cour constitutionnelle. Deuxièmement aucun texte de la république n’interdit le report d’une élection. Nous avons vu ici au Niger des élections qui ont été reportées après même leur démarrage à plus forte raison lorsqu’elles n’ont pas démarré. Il n’y a donc aucun scandale à reporter des élections et aucune disposition de notre loi fondamentale ne l’interdit. Le bruit ridicule que fait l’opposition autour de cette question est pour nous révélateur de son désarroi et illustre bien l’adage populaire qui dit : « celui qui se noie n’hésite pas à s’agripper à la lame tranchante du sabre qu’on lui tend » ! L’absence de sérieux de l’opposition est tellement flagrante à travers cette déclaration qu’on se rend compte du niveau de son mépris pour les nigériens en se comportant de manière aussi irresponsable. Car si elle est vraiment sérieuse et qu’elle a du respect pour les nigériens, qu’elle croit réellement à ce qu’elle dit ; pourquoi au lieu de supplier le Président de la République de démissionner ou de quémander sa mise en accusation auprès des autres institutions ; n’engage –t- elle pas elle-même la procédure de sa destitution ? Les nigériens l’attendent sur des actes et non sur du verbiage nom de Dieu!!! Et puis diantre, quelle leçon l’opposition nigérienne peut-elle nous donner surtout en matière de respect des arrêts de la Cour Constitutionnelle ? N’est-ce pas un arrêt de la cour constitutionnelle qui a déclaré Issoufou Mahamadou élu président de la république à l’issue des élections présidentielles de 2016 ? Jusqu’à ce jour l’opposition refuse de reconnaitre Issoufou Mahamadou comme le Président de la République. Y a-t-il refus d’obtempérer à un arrêt de la Cour Constitutionnelle plus flagrant que cela? Voilà pourquoi l’opposition nigérienne est aujourd’hui totalement discréditée à l’intérieur comme à l’extérieur et personne n’entrevoit d’autre destin à celle-ci que celui de la déchéance et d’une disparition inexorable.

Niger Inter : L’élection du député de la circonspection de Maradi est à la base de cette discorde. Comment expliquez-vous le report de cette élection ?

Iro Sani : L’explication du report de l’élection partielle du député de la circonscription de Maradi est toute simple. En effet, suite à la convocation du corps électoral par décret du président de la république, la Commission électoral Nationale Indépendante (CENI) qui, elle, contrairement à l’opposition, a compris l’arrêt de la Cour constitutionnelle et sachant qu’il lui revient selon la constitution la responsabilité d’organiser les élections s’est attelée à étudier la question pour lancer les préparatifs des élections partielles. C’est alors qu’elle s’est rendu compte d’un certain nombre de difficultés techniques pouvant remettre en cause la tenue du scrutin. Au nombre de celles-ci, l’absence d’un fichier électoral à jour. Immédiatement, la CENI a saisi qui de droit pour indiquer qu’en l’absence d’un fichier électorale fiable et à jour, elle se trouve dans l’incapacité d’organiser les élections partielles dument convoquées. Au vu de cet argument incontournable, le président de la République ne peut en toute responsabilité que reporter les élections. Voilà, c’est aussi simple que cela !

Niger Inter : Comment en tant que majorité parlementaire entendez-vous réagir ?

Iro Sani : En tant que majorité parlementaire, nous n’allons pas verser dans la polémique stérile qui constitue le sport favori de l’opposition nigérienne, nous allons plutôt respecter nos institutions et les accompagner dans la mise en œuvre des engagements que nous avons contractés auprès de nos concitoyens et qui sont explicités dans le Programme de la renaissance du président de la République. C’est le fait de perdre de vue cette lourde et exaltante responsabilité qui constitue pour nous la haute trahison !!! Que Dieu nous en garde !!!

Niger Inter : Avant cette accusation de haute trahison du président de la République, le FRDDR avait demandé également le ‘’départ immédiat de l’usurpateur Issoufou Mahamadou’’. Est-ce une rupture de dialogue politique qui amène vos adversaires à cette persistante et ultime demande ?

Iro Sani : D’abord je rappelle comme je l’ai dit plus haut, que c’est un arrêt de la Cour Constitutionnelle qui a déclaré Issoufou Mahamadou élu président de la République du Niger. Et voilà que cette opposition le considère comme usurpateur. Cette attitude de l’opposition n’est-elle pas un refus ouvert d’obtempérer à un arrêt de la même Cour Constitutionnelle sur laquelle ils comptent pour destituer le Président ? Vous voyez bien qu’il n’y a aucun sens à l’attitude de cette opposition. C’est cela qui nous a convaincu et qui a convaincu tous les nigériens patriotes que notre opposition n’a rien à proposer et n’a aucun projet constructif pour notre Pays et donc qu’il ne sert à rien de perdre son temps à l’écouter ou à lui répondre ? Le jour où l’opposition aura des propositions constructives pour le Niger ou qu’elle sera prête à apporter sa contribution à la construction de la nation, ce jour là nous serons prêts à écouter ses propositions. Dans une nation il n’ya pas de dialogue plus noble et plus passionnant entre citoyens que celui relatif à l’édification de notre nation et au bonheur de notre peuple. Parcourrez les discours et les écrits de notre opposition ; vous n’y trouverez que des mots comme « usurpateur », « dictature », « corruption » etc. Toutes des réalités qui n’existent que dans leur esprit car incapables qu’ils sont d’en apporter la moindre preuve. Des termes qui sont aux antipodes de la perception de la gestion actuelle qu’ont les nigériens et les partenaires du Niger et qui tous les deux témoignent chaque jour que Dieu fait de leur confiances aux autorités de notre Pays. Pendant que nous parlons de nourrir les nigériens, de la santé des nigériens, de l’école nigérienne, des infrastructures pour construire le Pays, l’opposition ne parle que de destituer le Président, de chasser les institutions, de pousser à la grève les travailleurs, de créer l’instabilité dans le Pays. Elle emploie le plus clair de son temps à fabriquer de fausses rumeurs et des mensonges plus grossiers les uns que les autres. C’est proprement ce qu’on appelle un dialogue de sourd !!! Nous ne nous laisserons pas prendre dans leur piège qui tend à nous distraire de nos véritables préoccupations et nous amener à abandonner le peuple à son sort.

Niger Inter : Une question d’actualité c’est la persistance de la rumeur d’un désaccord entre le président de la République et le président du PNDS Tarayya. Est-ce une ‘’fake news’’ ?

Iro Sani : Je viens de vous dire que l’opposition n’a d’autre programme que celui de divertir les nigériens des véritables préoccupations du moment. Et l’une de ses méthodes qu’elle chérit le plus est la fabrication du mensonge. Tout le monde sait au Niger qu’il y a un parti de l’opposition qui a créé spécialement une usine à mensonge et qui paye quotidiennement des individus juste pour qu’ils créent et propagent des mensonges sur les hommes politiques et la société. Souvenez-vous de l’info sur la fille engrossée par un ministre et qui s’est révélée être un pur mensonge. Et des infos incessantes sur le retour de Hama Amadou qui toutes se sont révélées être des inventions pures et simples de l’esprit. Et de Issoufou Mahamadou qui aurait rencontré Hama à Abidjan et d’Emannuel Macron qui aurait dit ceci et cela à Issoufou concernant Hama Amadou qui ne sont que des mensonges éhontés. Je peux continuer à vous aligner autant de mensonges qui sortent tous de la même usine à fabriquer les mensonges. Il en est de même de la rumeur concernant le soit disant conflit entre Issoufou et Bazoum et de toutes les autres relatives à notre parti. Il ne s’agit que des produits purs de l’usine à mensonges de notre opposition. Rien de tout ce qui est dit sur ce sujet n’est vrai ni n’a quelque ressemblance avec le plus petit grain de vérité. Comme vous dites ce ne sont que des « fake news » fabriquées par une opposition au bout de toutes ses capacités. Il ne lui reste plus que le mensonge pour exister et ses yeux pour pleurer.

Niger Inter : Le silence de votre parti ne crédite-t-il pas cette rumeur qui continue de faire la Une des journaux ?

Iro Sani : Par rapport à ces fausses rumeurs nous ne nous taisons pas. Les questions qui portent sur la vie de notre parti sont traitée à l’intérieur de notre parti. Il y a longtemps que nous avons traité ces questions au niveau des structures de notre parti. Nos militants ont tous été rassurés quant à la parfaite santé des relations entre les dirigeants de notre formation politique. Ils savent que notre parti demeure aussi uni et aussi déterminé qu’il y a vingt ans. En cela aucune inquiétude. C’est même peut être pour cela que nos adversaires ont inventé ces rumeurs mensongères dans l’espoir de porter atteinte à cette unité et cette détermination. Mais ils perdent leur temps ; notre parti n’est pas construit avec les mêmes matériaux que leurs partis à eux. Et c’est cela qu’ils oublient ou ignorent. Ils se bercent d’illusion en croyant porter atteinte à notre parti de cette manière ; leur réveil sera douloureux pour eux. Nous ne leur répondons pas parce qu’ils ne sont pas dignes de notre réponse. Ils ne méritent pas qu’on leur réponde. Ils sont trop minables pour qu’on s’intéresse à ce qu’ils disent. Regardez tous les malheurs que leur presse passe son temps à annoncer sur le Niger. Avez-vous vu quelqu’un perdre son temps à leur répondre ? C’est le même mépris qu’il faut réserver aux mensonges qu’ils distillent sur notre parti. De toutes façons, de la même manière que les nigériens ont fini par découvrir que toutes les infos dont j’ai fait état tout à l’heure se sont révélées fausses ; de la même manière, un jour ou l’autre les nigériens découvriront qu’il ne s’agit que de mensonges grossiers comme toujours. Car le mensonge à beau courir, la vérité le rattrapera.

Propos recueillis par Elh. Mahamadou Souleymane