Gouvernance : Le MAEP-Niger prend désormais son envol

Après la signature du protocole d’entente avec le Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP  continental), en Janvier à Niamey et la mise en place des Commissions régionales de gouvernance, le MAEP-Niger se réunit, depuis mardi à Dosso, en atelier, au profit des Commissaires nationaux, au nombre d’une soixantaine, de Niamey et des Régions.

La rencontre de Dosso, la première de cette envergure depuis le démarrage des activités officielles de la Commission nationale de Gouvernance (CNG), marque le décollage des activités de cette commission. Elle s’intitule : « Atelier technique de formation  pour les membres de la Commission Nationale de Gouvernance (CNG), sur les méthodologies et questionnaires  du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs ».

A l’ouverture de cet atelier, un parterre de personnalités nigériennes, des partenaires techniques et financiers, ainsi qu’une délégation du MAEP continental se sont succédés à la tribune pour féliciter et encourager les autorités nigériennes, pour avoir adhéré à ce  mécanisme, par la personne du président Issoufou Mahamadou, qui a décidé d’ouvrir son pays à l’évaluation par ses pairs du continent.

Du président de la Commission nationale de gouvernance, Dr. Maikolanché Mayaki, à l’Eminente personnalité du MAEP, en charge du dossier Niger, Pr.Fatma Karadja, en passant par les Représentants du PNUD et de la CEA, les commentaires sont identiques : conduire de manière responsable et engagée, le processus du MAEP au Niger.

Le Sénégal et le Benin ont également apporté leurs expertises respectives, pour la réussite du processus nigérien.

La Directrice de Cabinet Adjointe du Président de la République Mme Ousseini Hadiza, point Focal pour le Niger du MAEP, a dans son discours d’ouverture de l’atelier, encouragé les participants à être attentifs et engagés, au cours de cette formation de trois jours qui comporte un enjeu important.

« Je ne doute à aucun moment de vos capacités et de votre engagement  à conduire, comme il se doit, le processus du MAEP au Niger et je vous exhorte une fois encore, à vous investir pleinement  pour que vous soyez à la hauteur de la confiance à vous placée par le président de la République », a-t-elle exhorté.

Selon Mme Ousseini, cette formation comporte un enjeu important pour la Commission nationale de Gouvernance et c’est pour cette raison, que « le gouvernement ne ménagera aucun effort pour accompagner les membres de la commission ». Par conséquent, devait-elle préciser, « il vous revient d’engager et de suivre ce processus, pour lequel vous avez été désignés par vos structures respectives. Ainsi, que vous soyez de l’administration publique ou privée, des structures syndicales ou de la Société civile, vous êtes collégialement responsables du bon déroulement de ce processus pour lequel le président de la République attache la plus haute importance », a souligné la Directrice de Cabinet Adjointe du Président de la République.

Le MAEP est un instrument d’auto-évaluation dont s’est dotée l’Union Africaine depuis 2003. L’adhésion à cet instrument  est libre et ouverte à tous les Etats membres de l’Union Africaine. A la date d’aujourd’hui, 37 en sont membres. Le Niger y a adhéré en juillet 2012 du fait de l’engagement personnel du président de la République Issoufou Mahamadou.

Pour la première journée de cet atelier de formation, les débats se sont focalisés autour des quatre principaux axes du MAEP à savoir, la Démocratie, la Politique, l’Economie et la gestion des entreprises, sous la conduite du Secrétaire National Permanent M Hamazata Idrissa.

Après cette formation, les commissaires prendront certainement conscience de leur mission car comme l’a  si bien dit  Dr. Maikolanché Mayaki, président de la Commission nationale de gouvernance : « Les commissaires que nous sommes, nous avons la mission du respect des standards par rapport aux enjeux et défis à relever pour que les résultats soient reconnus par tous comme fiables et valides ».

Le MAEP est un processus inclusif regroupant les forces vivent de la nation qui sont censées faire l’auto évaluation de la gouvernance du pays. Et selon M. Jean Yves, Coordonnateur national du MAEP Niger, il y a des raisons d’espérer en matière de performance de la gouvernance au Niger quand on sait que récemment la Fondation Mo Ibrahim a classé notre pays 29ème sur 54 pays africains classés.

Pour  l’Eminente personnalité du MAEP Niger au niveau continental, Mme Fatma Karadja l’adhésion du Niger au MAEP est en soi un acte de transparence et de bonne gouvernance. Le MAEP est un cadre africain par excellence de partage et de diffusion des meilleures pratiques de gouvernance sur le continent. Comme qui dirait, une solution africaine aux problèmes des africains.

Tiemago Bizo