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Billet/USN : Retour dans les amphis !

Enfin. L’Union des Scolaires Nigériens (USN) lâche du lest en décidant de la levée de son mot de grève illimitée marqué par le boycott des cours, travaux dirigés et examens sur l’ensemble du pays. Une lueur d’espoir s’est pointée, il y a quelques jours, lorsque l’USN a réaménagé son mot d’ordre pour autoriser ses militants à passer les examens sportifs du BEPC et du baccalauréat.

Cette fois-ci, ce sont toutes les activités académiques qui reprennent tout leur droit consacrant ainsi la victoire des va-t-en-paix sur les jusqu’aux boutistes.

C’est une décision marquée du sceau du réalisme. Car l’USN ne peut pas à la fois se battre contre le gouvernement et le syndicat national des enseignants chercheurs du supérieur (SNECS). Elle ne peut pas non plus se mettre à dos ses propres militants qui commencent à désespérer avec un mot d’ordre indéfiniment prorogé dont la conséquence ne pourrait être que l’année blanche et le renvoi de nombre de ses militants pour insuffisance de résultats académiques. Il était resté entendu qu’à l’université, tous les examens programmés par l’administration mais boycottés par les étudiants sont considérés comme faits.

Avec la levée de ce mot d’ordre, c’est le retour dans les amphis. En conséquence, le ministre de l’enseignement supérieur a autorisé la réouverture des cités et campus tout en assurant un contrôle rigoureux de l’accès au restaurant et aux chambres aux seuls étudiants régulièrement inscrits. Les œuvres universitaires ne doivent servir qu’aux étudiants et aux étudiants seulement.

En levant son mot d’ordre, l’USN a fait preuve de responsabilité car cette attitude permettra de sauver l’académique tout en poursuivant les négociations avec le gouvernement et en portant le contentieux né de l’exclusion des 5 responsables syndicaux de l’union des étudiants nigériens à l’université à Niamey (UENUN) devant le Conseil d’Etat.

Il était plus pertinent de régler les problèmes par des moyens démocratiques que sont les négociations et le recours à la justice en lieu de la confrontation qui est plutôt vaine et stérile.

TB