Le président Issoufou rompant le jeûne avec les personnes handicapées

Billet : A propos de l’Iftar présidentiel

C’est une initiative qu’on doit au président Issoufou Mahamadou : la rupture collective de jeûne du mois de ramadan à la Présidence de la République. Elle s’inscrit désormais dans les traditions présidentielles. Il faut s’en féliciter car cette initiative est largement reconnue comme une occasion de rassemblement, de communion et de partage où les nigériens de toutes conditions se retrouvent, fraternisent et échangent.

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En cela, l’Iftar qu’organise le président de la République fait corps avec le caractère social du jeûne par l’unité, la fraternité et surtout l’humilité qu’il créé. Le jeûne est un acte religieux mais il est aussi un acte social. Il faut se rendre compte que les invités du chef de l’Etat ne sont pas que les Nigériens d’en haut seulement c’est-à-dire ceux qui exercent dans le secteur privé ou qui assument des fonctions officielles ou des intellectuels…Au titre de ces invités, il faut aussi compter les retraités, les personnes âgées, les personnes en situation de handicap et les veuves et orphelins des militaires tombés sur le champ d’honneur. Tout le symbole est là.

Cet Iftar contribue donc à développer une qualité humaine plus forte à savoir l’humilité. Le premier à donner l’exemple d’humilité c’est le président Issoufou lui-même parce qu’il se ramène au niveau de ses concitoyens même les plus modestes, il se met à leur écoute, il prend note de leurs préoccupations y compris celles personnelles. Or l’humilité est tout le contraire de l’orgueil, du dédain et de la suffisance.

 Il faudrait voir humblement en ces ruptures de jeûne à la présidence une opportunité, un temps de répit pour nous reprendre et penser tant soit peu que nous avons des choses qui nous unissent plus fortes que ce qui nous divise. Parmi nos points de convergence, le pardon et la miséricorde inhérents au mois de Ramadan sont, on ne peut plus, des valeurs et des réponses à nos tares et mauvaises attitudes qui nous divisent. Celui qui ignore le pardon et la miséricorde dans ce mois de Ramadan a-t-il vraiment saisi la quintessence de sa foi ?

Cette initiative est bonne. Elle mérite d’être perpétuée. « Aujourd’hui, j’ai eu l’occasion de rencontrer plusieurs personnes que j’ai perdues de vue depuis très très longtemps », confiait un retraité. Un autre de renchérir : « Toutes les différentes couches de la société se retrouvent ici depuis le début de ce mois autour du président de la République ». Ces propos traduisent à eux seuls toute la symbolique qui se rattache à cet événement. Coup de chapeau alors.

Tiémogo Bizo