Mr Mouctar Mamoudou, Président de la délégation spéciale de la ville de Niamey.© NigerInter.com

Interview exclusive de Mamoudou Mouctar, président de délégation spéciale de la ville de Niamey

 « Il faudrait inscrire la ville de Niamey dans des politiques de développement urbain durable », déclare Mamoudou Mouctar

Mamoudou Mouctar est président de la délégation spéciale de la ville de Niamey. Il est également urbaniste aménagiste spécialisé en ville et développement. Depuis presque un an, il trône à la ville de Niamey. Imbu de son expertise de Coordonnateur du Programme Niamey Nyala, le nouveau patron de la Ville de Niamey est dans son sujet, comme qui dirait. Des changements tangibles commencent à s’observer dans la capitale. Dans cet entretien bilan à mi-parcours, le Président de la Délégation Spéciale de Niamey nous renseigne sur la tendance de la ville et comment il est en train d’accomplir la mission confiée par le président de la République de faire Niamey une ville coquette.

Niger Inter Magazine : En Novembre dernier vous nous aviez confié que vous vous êtes donné trois axes prioritaires : ‘’1) mettre en marche la ville de Niamey par la maîtrise des ressources humaines et le bon fonctionnement de l’administration ; 2) la mobilisation des ressources financières et 3) la prise en charge effective et constante des services de base ou essentiels de gestion urbaine’’. Où en êtes-vous présentement ?

Mamoudou Mouctar : Nous nous sommes mis très rapidement au travail. Par rapport au premier engagement s’agissant de la mobilisation des ressources humaines à savoir l’amélioration des conditions de travail et la remise des agents municipaux au travail. A ce sujet on se rend à l’évidence que les agents se sont mis très rapidement au travail parce que nous avons tenu notre engagement en payant les salaires à terme, en payant les temporaires comme il faut en les dotant aussi du matériel de travail mais aussi en les accompagnant avec des visites régulières sur le terrain pour échanger avec eux et faire le suivi nécessaire de la mise en œuvre effective de nos directives. Nous avons un cadre de dialogue et de discussion avec nos agents, il n’y a pas de limites, il n’y a pas de frontière entre nous nous sommes tous des collègues. Nous nous sommes mis à leur niveau en étant présent sur les chantiers, nous avons accordé l’importance requise à leurs prestations. Comme vous le savez le travail de curage de caniveaux, le travail d’enlèvement des ordures c’est des métiers nobles qu’il faut respecter et il faut encourager les ouvriers et manœuvres. C’est dire que notre action a permis d’encourager, de motiver les agents. Aujourd’hui je dispose d’agents motivés et cela fait plaisir. Ce que j’ai vu à la ville de Niamey à l’épreuve des faits ce n’est pas ce qu’on m’avait fait croire avant ma prise de fonction. J’ai trouvé plutôt des agents et techniciens dynamiques et aujourd’hui c’est une fierté pour la ville, c’est une fierté pour la population de Niamey, des responsables,  des acteurs, des techniciens, des manœuvres qui prennent soin de la ville. Je pense que la fierté est partagée et je profite de l’occasion pour féliciter tous les agents, à tous les niveaux des cadres supérieurs, moyens, les ouvriers de toutes catégories confondues je leur dirais que la ville de Niamey est fière d’eux.

S’agissant du deuxième axe, nous avons travaillé dans la mobilisation des ressources. Nous avons multiplié par 6 voire 7 la mobilisation des ressources qu’on avait trouvées. Nous sommes en train de faire un travail de fond, nous sommes en train de réactualiser l’assiette fiscale. Le travail est presque fini et nous comptons mettre ça en œuvre pour mobiliser davantage les ressources. La mobilisation des ressources se manifeste par l’avancement et l’exécution des travaux sur le terrain. Il faut le dire que toutes les réalisations que nous sommes en train de faire c’est sur les fonds propres, ce que nous mobilisons. C’est l’occasion pour moi d’abord de féliciter et remercier le contribuable et tous ceux qui acceptent de payer leurs taxes en faisant preuve de citoyenneté responsable. Il faudrait que les autres leur emboitent le pas car c’est avec ces ressources que l’on construit la ville, c’est avec ces ressources que nous allons aménager la ville. C’est avec ces ressources que nous allons faire de la ville de Niamey une ville agréable à vivre aux populations. Nous allons redéployer nos forces pour mobiliser les ressources pour faire davantage de travaux d’embellissement et d’aménagement pour que la ville de Niamey se hisse comme une plus grande ville dans la sous-région  africaine.

Le troisième, c’est la prise en charge des services essentiels dans la ville de Niamey. Vous avez constaté que nous sommes sur ces registres là que ce soit l’enlèvement des ordures ou autres nous avons fait un travail remarquable. La ville de Niamey produit mille tonnes de déchets par jour, nous enlevons deux à trois mille tonnes par jour. Nous avons enlevé une quantité astronomique d’ordure dans la ville de Niamey. C’est cette action qui fait que la ville est soulagée et n’est pas sous les gouffres des ordures dont jadis les populations se plaignaient. Au niveau de la voirie nous avons également fait un travail assez remarquable car avant à cause des ‘’nids de poule’’ les gens n’arrivaient pas à circuler convenablement dans la ville de Niamey. Aujourd’hui nous avons inversé cette tendance de sorte que l‘état des routes à Niamey s’est nettement amélioré. Il n’y a que la route Est-Ouest, la route de Saga fortement endommagés et là aussi c’est une question de temps les projets pour la réparation de ces voies seront bientôt mis en œuvre. Nous sommes également en train d’aménager des espaces publics dans la ville de Niamey et sur le curage des caniveaux nous n’avons pas baissé les bras, nous sommes là-dessus pour permettre à la population d’être à l’abri des inondations. Nous sommes en train de faire des travaux de franchissement de la vallée gountou-yenna qui malheureusement a été urbanisée mais nous allons quand même trouver des solutions pour que cela ne constitue pas un obstacle, une rupture urbaine. A propos des éclairages publics de la ville de Niamey, nous avons éclairé tous les grands axes ; les espaces publics et les lieux de regroupement, de forte fréquentation par la population. La ville de Niamey n’est plus sombre comme avant. Nous entendons que la ville de Niamey vive 24/sur 24 parce que c’est cela une ville, ce territoire urbain qui vit non seulement en journée mais aussi un territoire, de forte concentration humaine et d’activités, qui vit le jour comme la nuit. Et cela est possible dans la ville de Niamey et les conditions sont en train d’être créées par les techniciens de la ville qui sont sur le terrain matin midi et soir. C’est vous que dire qu’aujourd’hui la prise en charge des services essentiels de la ville de Niamey est importante. Et nous allons encore poursuivre cette dynamique-là, entouré de tous les membres de la délégation spéciale et l’ensemble de mon équipe. Je peux dire en substance que nos engagements sur les trois axes prioritaires sont tenus et cela est bien apprécié par la population de la ville de Niamey selon le retour que nous avons. C’est un plaisir et nous comptons servir les attentes des uns et des autres avec responsabilité, loyauté et détermination.

Niger Inter Magazine : Au début de votre mission vous avez estimé les déchets quotidiens produits à 1000 tonnes par jour et vous avez promis de dégager 2000 tonnes par jour soit le double de la production de la ville de Niamey. Quelle est la tendance actuelle sur la lutte contre l’insalubrité par vos services ?

Mamoudou Moctar : En effet, on enlève près de 3000 tonnes de déchets par jour. En fait c’est cela qui nous va permettre de rattraper le gap parce  que les déchets se sont accumulés dans la ville de Niamey. Et ce, parce que avant l’enlèvement ne suivait pas ce qui fait une stagnation des déchets dans la ville. Et on le sait pour qu’il y ait une ville propre il nous faut enlever au moins au-delà de la production journalière des déchets. Aujourd’hui nous avons presque triplé l’enlèvement des déchets par rapport à la production qui est de 1000 tonnes /jour. C’est seulement par ce mécanisme que nous pouvons gagner le pari de faire de Niamey une ville propre. Et je vous assure que cela n’est pas suffisant tant que cet effort n’est pas accompagné d’une dynamique à savoir un changement des mentalités locales. Il faudrait que les ménages contribuent à rendre propre l’intérieur comme les alentours des habitations, des ménages, il faudrait également que les populations évitent de jeter des ordures un peu partout. Nous avons des sites autorisés pour déverser les ordures, il faudrait absolument que les gens respectent ces sites-là. Il y a certes des campagnes de vulgarisation sur le terrain pour amener les gens à connaitre ces lieux mais je vous promets que la brigade sanitaire s’occupera des récalcitrants. Il faudrait discipliner les gens en plus de la sensibilisation. Le but recherché étant le bien être de tous.

Niger Inter Magazine : En urbaniste aménagiste vous disiez que « Toutes les grandes villes modernes du monde se sont construites à partir des grands événements. C’est pourquoi il faut avoir le courage d’organiser les grands évènements comme le projet UA 2019 qui sont de nature à générer des investissements et des infrastructures dans la ville ». Que répondez-vous à ceux qui considèrent que l’urbanisation de Niamey ne constitue pas une priorité ?

Mamoudou Mouctar : Dire que dans une ville comme Niamey que l’urbanisation ne constitue pas une priorité c’est tout simplement ne pas comprendre ce que c’est qu’une ville. Une ville c’est ce territoire avec une forte concentration humaine, avec une diversité d’activités économiques, ce territoire où il y a une expression de demande de services considérables, ce territoire qui vit constamment et  qui fait la promotion d’une économique locale, urbaine dans un cycle d’interactions entre les activités. Pour permettre cela il faut aménager des voies, quand il y a concentration humaine il y’a production des déchets et il faut enlever les déchets. Il faut également doter ce territoire de services de santé, d’éducation, etc. A mon avis c’est une priorité parmi les priorités de doter la ville de Niamey d’infrastructures, d’équipements structurants visant à répondre aux besoins des populations qui y vivent pour favoriser leur épanouissement et à l’économie locale. Les routes constituent des supports, des leviers de l’économie. Grâce à l’éclairage de la ville de Niamey, il y a aujourd’hui des activités économiques qui se développent. Les gens peuvent le dire mais ils ne sont pas nombreux. Pour ceux qui savent c’est quoi l’urbanisation, ils ne doutent que tout ce qui se fait dans la ville de Niamey est important. Les populations ont besoin des routes en bon état, des espaces aménagés, des échangeurs pour fluidifier la circulation. Ces infrastructures réalisées dans la ville aujourd’hui constituent une fierté en ce sens que Niamey c’est la capitale du Niger donc la vitrine du pays vis-à-vis des villes de l’intérieur mais aussi vis-à-vis de l’extérieur. Montrer que Niamey est la plus belle capitale de la sous-région, c’est l’ambition du président de la République qui a initié le programme Niamey Nyala qui vise essentiellement à améliorer le cadre de vie pour les populations de Niamey et faire de la ville de Niamey une vitrine pour que les autres villes s’inspirent de la ville de Niamey et promouvoir un développement urbain au Niger.  Nous sommes dans un contexte de mondialisation où chaque pays doit s’ouvrir à l’international, chaque pays doit se faire aimer et attirant pour les autres. Et la meilleure façon d’attirer les autres c’est d’abord la capitale, la modernisation du cadre de vie des populations. Il faut absolument que de l’extérieur qu’on puisse bien juger le Niger et cela passera par la capitale.

Niger Inter Magazine : C’est une chose de disposer des infrastructures mais c’est aussi une autre chose de les entretenir. Quel est votre message à l’endroit de ceux qui détruisent les biens publics  ou par incivisme tentent simplement de les souiller?

Mamoudou Mouctar : Il y a de l’incivisme, et c’est vrai  les choses ont pris du temps à s’accumuler de sorte qu’aujourd’hui pour changer les choses il faudrait de la méthode. Depuis un temps les niaméens ont pris des habitudes qui ne collent pas avec le développement, des comportements inacceptables (jeter des plastiques dans la rue, déverser des eaux usées, faire ses besoins naturels…). Même là où il y a des poubelles les gens sont incapables de jeter les ordures là où il faut. Chaque matin il faut mettre quelqu’un pour entretenir ces espaces-là. On voit par exemple l’usage qui est fait de la place Niamey Nyala à côté de l’hôtel de Poste, de l’échangeur Diori Hamani. Le problème d’incivisme se manifeste à tous les niveaux. On observe également au moment de certaines manifestations, des pneus brûlés alors que nous utilisons de l’argent du contribuable pour réparer les chaussées. Nous enregistrons même des vols des projecteurs qui servent à éclairer la ville, il y a des gens qui volent ces projecteurs. Je suis de ceux qui pensent qu’il ne faut pas cesser de communiquer, de sensibiliser et de rappeler aux gens les bonnes pratiques. Mais je sais que cela n’est pas suffisant, parallèlement il faut sanctionner.  Nous allons sanctionner pour tendre vers des bonnes valeurs citoyennes dans la ville de Niamey. Tant qu’il n’y aura pas de changement de mentalités, il n’y a pas une ville Niamey Nyala. Mais je pense que aujourd’hui la dynamique est bonne, il y a de plus en plus des gens qui adhèrent car ils se rendent compte à l’évidence que l’engagement du président de la République pour la ville de Niamey est sincère et inédit. Les réalisations parlent d’elles-mêmes, elles sont palpables, ce qui fait que des gens organisent de façon spontanée des actions citoyennes de salubrité urbaine et des actions d’information et de sensibilisation. Il y a des citoyens qui ont organisé une campagne ‘’0 pipi, 0 caca’’, sur les réseaux sociaux il y a des gens qui dénoncent ces mauvaises pratiques, sur notre plateforme e-Nyala nous recevons beaucoup d’appels de la population de Niamey sur notre numéro vert le 3443 pour nous alerter et dénoncer les mauvaises pratiques dans la ville. Je pense que nous sommes sur la bonne voie, il faut juste avoir la constance, la persévérance et  le courage de continuer ce travail pour la ville de Niamey.

Niger Inter Magazine : Dans le cadre de la modernisation de la ville de Niamey ou Niamey Nyala, pouvez nous faire un portrait-robot de la capitale d’ici 2021 ?

Mamoudou Mouctar : Je dois dire tout d’abord que le concepteur ou le visionneur du programme Niamey Nyala c’est le président de la République. Il voudrait que d’ici 2021 que Niamey soit un modèle dans le fond comme dans la forme. Dans le fond il faut un changement de mentalité. Dans le fond il faudrait que la ville de Niamey soit gérée par l’ensemble de la population de Niamey individuellement pris pour que chacun apporte son concours à une gestion responsable de la ville. Il faudrait ce soit une ville dans laquelle où tout le monde concourt à l’épanouissement et  à la promotion des bonnes pratiques culturelles et citoyennes. La promotion sociale, urbaine qui fera d’abord de Niamey un exemple de société, un exemple de cadre de vie harmonieux. Et au niveau des institutions, au niveau de la ville, des arrondissements il faudrait ce soit des structures responsables, dynamiques, capables de prendre en charge  il faudrait absolument que soyons en mesure de prendre en charge les préoccupations de la population de la ville de Niamey. Il faudrait également inscrire la ville de Niamey dans des politiques de développement urbain durable. Qu’on maitrise la population de Niamey tant dans son fonctionnement que dans les services dédiés à cette population.  Dans la forme, il faudrait aussi que le tissu urbain correspond à ce qu’on pourrait appeler véritablement une ville. Il faudrait que le tissu urbain soit aménagé de telle sorte qu’il puisse répondre aux sollicitations des populations qui y vivent. Il faut qu’il y a des routes, il faut un cadre assaini, des voies éclairées. Il faudrait que la population soit sécurisée dans tous les domaines. Aujourd’hui on est en train de sécuriser la population de Niamey contre les moustiques. Il y a un travail de fond qui est abattu où tous les caniveaux, tous les points d’eau sont traités pour détruire les moustiques à la souche. Avant Niamey était une ville considérée où toute l’année il y a des moustiques. La tendance c’est que désormais on a des moustiques pendant la saison des pluies ou même zéro moustique. Quant aux échangeurs qui sont réalisés, bien sûr que ça contribue à la beauté de la ville mais n’oubliez pas que les échangeurs ont une fonction de fluidifier les déplacements en donnant beaucoup de choix de mobilité à la population. Quand vous arrivez aujourd’hui à l’échangeur Diori Hamani, vous avez beaucoup de possibilité contrairement à avant où c’était une seule route. Mais aujourd’hui si vous arrivez à un endroit et qu’il y’a blocage vous avez la possibilité de changer de direction. La ville, dans sa définition, a des exigences physiques mais aussi de fonctionnement. Et aujourd’hui grâce au programme du président de la République, on a donné à la ville une physionomie qui doit correspondre à celle de  « ville ».

Niger Inter Magazine : Que répondez-vous à ceux qui vous reprochent d’être ‘’liberticide’’ en interdisant les manifestations de la société civile ?

Mamoudou Mouctar : Vous savez nous faisons face au problème de sécurité. Nous avons le devoir d’assurer la sécurité des populations. Selon les informations à notre disposition il est difficile de permettre ce genre de manifestations. En plus de la question sécuritaire, nous avons des problèmes avec les scolaires. C’est dire le moment n’est pas propice. J’appelle vraiment à la compréhension de la société pour comprendre le contexte dans lequel nous sommes. Nous sommes tous des responsables, quand il y a des risques de ce genre c’est en amont qu’il faut prendre des mesures. Je constate que les gens ont oublié avant on autorisait systématiquement les manifestations mais je dois dire que le contexte actuel ne permet de prendre certains risques. Par ailleurs je dois dire aux organisations de la société civile que quand ils organisent des manifestations il faudrait passer des messages à la population de Niamey pour les bonnes pratiques. Il faudrait également quand ils organisent des manifestations de ne pas laisser les lieux dans un état sale. Ce serait un geste citoyen qu’après chaque manifestation qu’ils organisent une action de salubrité pour nettoyer les déchets qu’ils auront générés. Je demande leur sens de civisme pour inciter les bonnes pratiques de la part des populations. C’est cela à mon sens une citoyenneté responsable.

Niger Inter Magazine : D’aucuns disent que vous êtes en train de réussir là où des élus ont échoué. Comment expliquez-vous votre prouesse dans la gouvernance de la ville de Niamey ?

Mamoudou Mouctar : Moi je pense qu’il faut toujours essayer à faire mieux. Ceux qui viendront après nous feront certainement mieux que nous. Ceux qui nous ont précédés également, chaque équipe a apporté ce qu’elle a pu. Il n’y a pas de prouesse, je suis là juste pour faire le travail qui m’a été demandé. C’est toute une équipe du bas de l’échelle au sommet qui a abattu ce travail. Je dois dire que j’ai une équipe dynamique qui m’accompagne dans ma mission. Nous devons réussir pour le bien être de la population de Niamey. C’est le plus important.

Propos recueillis par Elh. M. Souleymane et Abdoul Aziz Moussa

 

 

 

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