Photo DR

Crise universitaire : La main tendue de la CNDH trouve un écho favorable

Face au bras de fer qui oppose le gouvernement au SNECS, la CNDH propose une médiation et obtient la suspension de la grève enclenchée depuis le 3 septembre dernier dans les universités publiques du Niger.

La Commission nationale des droits humains (CNDH) vient d’entamer une médiation entre le Gouvernement et le Syndicat national des enseignants chercheurs et chercheurs du supérieur (SNECS) dans le cadre de la crise qui oppose les deux parties sur l’interruption du processus électoral à l’Université Dan Diko Dan Koulodo de Maradi. Une décision justifiée par le Gouvernement par sa volonté d’effectuer des réformes sur la gouvernance des Universités Publiques du Niger.

Dans une déclaration rendue publique le 28 septembre dernier, la CNDH déclare avoir demandé aux deux parties d’observer une trêve dans les actions  engagées, chacune à son niveau et de créer les conditions d’un dialogue franc et constructif pour une issue heureuse à la crise, dans l’intérêt supérieur du système éducatif. Cette demande de la CNDH semble trouver un écho favorable en ce sens que le Gouvernement a accepté de différer l’examen des textes sur la gouvernance des Universités Publiques du Niger. Pour sa part, le SNECS décide de suspendre la grève enclenchée depuis le 03 septembre dernier  en attendant l’issue des négociations. « La CNDH se félicite de la bonne disposition d’esprit des deux parties et les remercie pour la confiance placée en elle pour la résolution négociée de cette crise », indique la déclaration de la commission.

Pour mémoire, le SNECS a entamé depuis le 3 septembre 2018, date fixée par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation pour la reprise des activités académiques dans les Universités Publiques du Niger, une série de grèves pour exiger du Gouvernement, la reprise du processus électoral à l’Université Dan Diko Dan Koulodo de Maradi et la satisfaction des droits syndicaux de ses militants. Malgré l’implication du Premier ministre que le SNECS a eu à rencontrer le vendredi 7 septembre, la crise est restée sans solution et les étudiants inscrits dans les différentes Universités Publiques sont plongés dans le désarroi dans la mesure où l’année académique 2017-2018 n’a pas encore été achevée alors qu’une nouvelle année pointe à l’horizon.

La médiation engagée par la CNDH ainsi que les bonnes dispositions d’esprit que les deux parties ont fait preuve apparait comme une lueur d’espoir dans la résolution du bras de fer entre le Gouvernement et le SNECS, pour l’intérêt supérieur de la nation et de l’école nigérienne en général.

Almoustapha Aboubacar