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Lumana FA : Ali Gaza Gaza indique la voie pour s’émanciper

Au même moment où le revirement d’Adal Rhoubeid  défraie la chronique, l’on apprend qu’Ali Gaza Gaza,  un jeune leader de Lumana Fa vient d’adhérer au PNDS Tarayya, le principal parti au pouvoir. Face à l’impasse dans laquelle est plongé Lumana, l’acte de Gaza Gaza pourrait inspirer ceux qui hésitent à se démarquer de la déraison du gourou de ce parti qui a opté pour la stratégie du pourrissement.

Certes, selon certaines sources, Ali Gaza Gaza était en conflit avec ses ex camarades de Lumana depuis belle lurette avant de décider d’adhérer enfin au PNDS. Mais cet acte courageux pourrait faire école à Lumana. En effet, depuis le serment de Lumana de verser dans la géomancie politique en optant l’impossible candidature de Hama Amadou en 2021, certains cadres de ce parti ne savent plus que faire ni où aller.

La politique n’étant pas une religion, ces militants ambitieux et raisonnables se rendent à l’évidence que la logique de pourrissement de leur leader traduit simplement son égocentrisme et son manque de vision d’une organisation de masses en dehors son individualité.

Ali Gaza Gaza avait des réelles raisons d’en découdre avec ses pourfendeurs au sein de Lumana. En effet, malgré son apport en termes de poids électoral, il est victime d’injustice et de discrimination au sein du parti au cheval ailé, apprend-on.

Dans ce parti où la raison a déserté les consciences (à lumana on ne raisonne plus, on fait des serments), il est évident que tout celui qui fait la politique pour lui-même et non pour un quelconque gourou, tôt ou tard il emboitera le pas à Gaza Gaza. Et selon certaines sources, ils sont légion ceux qui ne se reconnaissent plus dans le choix suicidaire de Lumana FA. Malgré l’apparence, même au sein de ce parti les langues commencent à se délier sur la fin de partie pour Hama Amadou. C’est pourquoi pour les plus optimistes, il est désormais question de négocier la carte de Soumana Sanda ou celle d’Issoufou Issaka pour 2021.

Au sein de l’opinion publique nationale et internationale, il n’y a pas de miracle : the game is over pour Hama Amadou. Il n’intéresse même plus les manchettes des journaux tant le réalisme exige de considérer qu’il y a des limites en tout. La justice au Niger comme ailleurs est cohérente. Un revers judiciaire ne saurait signifier la fin du monde. Aux militants de Lumana de savoir…. Faire avec la realpolitik !

Tiemago Bizo