M. Saouna Inoussa face à la presse à la maison de la presse à Niamey le 17 octobre 2018

Loi antitac : Face à la presse, Inoussa Saouna appelle au sens de responsabilité des députés

La proposition d’amendement de la loi antitabac au Niger déposé par un député national sera examinée le 25 octobre prochain. Pour expliquer les enjeux pour notre pays de disposer d’une loi forte antitabac, le président de SOS-Tabagisme, M. Saouna Inoussa a animé une conférence de presse à la maison de la presse hier mercredi 17 octobre 2018.

Dans son exposé liminaire, Saouna Inoussa a rappelé que SOS Tabagisme-Niger est la première  organisation de la société civile Nigérienne active en matière de lutte contre le tabac. « Depuis une vingtaine d’années, nous œuvrons aux côtés des Gouvernements et des autres partenaires africains et internationaux pour faciliter l’adoption de mesures législatives et réglementaires adéquates en matière de lutte contre le tabac », a-t-il rappelé.

‘’Dans ce cadre, nous avons mené le  travail de plaidoyer dans les années 2005 et 2006 ayant aboutis à la ratification par le Niger de Convention Cadre Internationale pour lutte contre le tabac de l’OMS et l’adoption d’une loi  antitabac dès 2006’’, a précisé M. Saouna.

Mais, force est de constater que la loi antitabac de 2006 est obsolète d’où la nécessité de la renforcer. C’est pourquoi SOS Tabagisme et ses partenaires ont contribué au projet d’amendement de la loi antitabac. Il s’agit de :

       « 1.    les dispositions de l’article 5.3 de la CCLAT pour protéger les politiques de santé contre l’ingérence de l’industrie du tabac ;les directives de l’article 6 de la CCLAT relatives à l’adoption de mesures financières et fiscales contre le tabac qui ont le double avantage de réduire la consommation des produits du tabac et de renflouer les caisses de l’Etat ;

  1. les directives de l’Article 8 de la CCLAT qui disposent que les lieux publics doivent être 100% non-fumeurs afin de disposer d’une interdiction complète de fumer dans les lieux publics ;
  2. Introduire une disposition relative à la chicha dont la consommation prend de plus en plus de l’ampleur dans notre pays ;
  3. la création d’une structure autonome chargée d’organiser et de coordonner la lutte contre le tabac dans notre pays. Ce qui assurera la visibilité des actions hardies de lutte contre le tabac réalisées par le Gouvernement et ses partenaires ;
  4. Et toutes autres dispositions permettant de protéger les populations contre les effets dévastateurs de la consommation du tabac et de l’exposition à la fumée secondaire du tabac.

C’est très conscient des stratagèmes de l’industrie du tabac pour empêcher les pays d’avoir des lois fortes antitabac que Saouna Inoussa appelle les parlementaires et les gouvernants de ne considérer que l’intérêt général à savoir la santé des populations en adoptant cette loi antitabac le 25 octobre prochain.

Elh. M. Souleymane