Affaire Ali Téra : Comment Lumana FA a instrumentalisé les frasques d’un ringard !

La question qui taraude l’esprit de plus d’un démocrate c’est de savoir comment le parti Lumana FA n’arrive pas à se démarquer des écarts d’un militant qui prône des antivaleurs comme Ali Téra ? Bien au contraire. Lumana FA a plutôt contribué à renforcer les capacités de ce raté d’aventurier via sa cellule réseaux sociaux aux USA en espérant capter une rente politique.

Tenez ! Juste après l’extradition de ce prétendu zorro nigérien, Kouadio Haoua, une responsable du parti Lumana FA aux USA a fait ce post de soutien avec sa photo et Ali Téra sur Facebook : « Courage mon ami et frère. Tu es le Mandela du Niger. La bassesse des autres t’a élèvé à jamais dans le rang des grands. Avec mon frère de qualité à la marche devant le siège des Nations Unies. Ali Tera l’homme de Lumana. » Et les militants de ce parti qui apportent leurs soutiens à Ali Marounfa via les réseaux sociaux sont légion.

Rappelons que le mercredi 10 Avril 2019, dans un vol Ethiopian Airlines à destination de Niamey, le tristement célèbre Ali Téra est extradé au Niger. Il a été présenté au doyen des juges d’instruction, le vendredi 12 avril où il doit répondre de plusieurs chefs d’accusations à son encontre.

Rappelons que le 16 Juin 2017, Ali Marounfa plus connu sous le nom d’Ali Téra avait été arrêté à Winston-Salem (Caroline du Nord) non loin de Greensboro. Ali Téra était en situation irrégulière aux Etats-Unis depuis presque 25 ans, le prévenu avait un mauvais casier judiciaire (bad criminal record). Dès le début de son arrestation, les observateurs avertis avaient soutenu qu’Ali Téra est un prototype de proie facile pour l’administration de Trump qui entend appliquer rigoureusement les lois et règlements sur l’immigration.

Ceux qui ignorent le motif d’Ali Téra à travers ses YouTube vidéos inflammatoires, ses incitations à la haine et à la violence et ses appels au renversement des institutions de la 7ème République lui ont vite donné une coloration politique. Mais comme un marché de dupes, le ‘’zorro’’ Ali Tera a fini par être accepté et ses agissements cautionnés par Lumana FA. Il se délectait d’agir au nom de Lumana et ce parti n’a jamais, ne serait-ce qu’à travers un simple communiqué,  dénoncé les écarts et les antivaleurs prônés par ce raté d’aventurier.

Un populiste opportuniste…

Après plus de 25 ans aux Etats-Unis d’Amérique, Ali Marounfa avait opté pour la facilité : escroquerie, délinquance et violence des lois et règlements du pays d’accueil. Des années durant, il avait la police américaine à ses trousses. Ses stratagèmes de SDF (sans domicile fixe) n’ont pas empêché aux limiers des services d’immigration américains de le prendre un 16 juin 2017. Et dès qu’on a su qu’Ali Tera est détenu au Steward Detention Center non loin d’Atlanta  dans l’état de Géorgie, ceux qui connaissent l’histoire de cette célèbre prison des immigrés aux USA ont déduit que les jours aux USA sont comptés pour  le ‘’roi de YouTube’’.

Mais on l’aura compris, ce ringard sans foi ni loi n’agissait en réalité que pour assurer ses arrières. Dans une posture de ‘’volonté de puissance réactive’’, Ali Téra a vainement cherché par la victimisation l’obtention du statut de réfugié politique pour avoir l’asile au pays de l’oncle Sam. Très malheureusement pour lui, le juge américain avait tous les éléments de preuve que cet individu constitue un danger pour la société américaine raison pour laquelle même l’argument familial invoqué par ses enfants et proches n’a pas convaincu la justice américaine. C’est ainsi qu’il est purement et simplement extradé au Niger où il doit également répondre de ses forfaitures devant le juge.

C’est dire que cet opportuniste était mu plus par sa propre situation existentielle aux USA qu’un mobile politique. Et par opportunisme justement, le parti Lumana FA, à court d’arguments, a osé instrumentaliser les lamentations d’un aventurier qui se trouvait dans la déréliction totale sans appuis ni secours du fait de ses propres agissements. Nul ne doit se prévaloir de ses propres turpitudes, dit-on. Mais cela n’est pas étonnant puisque c’est apparemment ce mode opératoire est usité dans ce parti à commencer par le leader de Lumana qui aussi dans ses derniers retranchements n’a pas hésité de faire recourir aux antivaleurs comme mode d’expression politique.

C’est dire que l’affaire d’Ali Téra n’est qu’un banal fait divers qui aurait pu se passer incognito n’eut été le fait que Lumana avait apporté de l’eau au moulin d’un aventurier qui a raté sa mission.

La faute grave d’Ali Marounfa, c’était de penser qu’il pouvait se battre contre l’Etat du Niger et défier sa justice et ses forces de défense et sécurité à partir d’un endroit tenu secret. Son écart c’est aussi d’avoir fait un mauvais usage des réseaux sociaux, confondant activisme politique et subversion ou banditisme. Une belle leçon pour tous ces boutefeux, loin du pays qui se croient intouchables.

C’est ainsi la fin de la cabale outre-Atlantique, ce complot ourdi par quelques-uns contre le régime en place pour assouvir de malveillants desseins politiques. Et comme tout ce qui est excessif est dérisoire, on se rend compte qu’aujourd’hui Ali Marounfa est seul…. dans sa cellule. Même l’avocat Me Mossi qui a promis de le défendre hésite à se mêler à cette affaire, apprend-on. Triste sort pour Ali Téra qui a vraiment pris des vessies pour des lanternes !

Tiemago Bizo