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L’article 47 de la constitution : Un autre cheval de Troie des adversaires de Bazoum ?

Depuis quelques semaines, des boutefeux et pourfendeurs de Bazoum Mohamed, candidat investi du PNDS-Tarayya polluent le débat politique avec une intoxication digne de la mythologie grecque. Après les infox comme le deal scellé entre le Général Salou et le président Issoufou et bien d’autres litanies de ce genre, la fakenews à l’ordre du jour qui frise le ridicule c’est bel et bien cette vaine tentative de vouloir mettre en doute la nationalité de l’actuelle ministre de l’intérieur, président du PNDS,  plusieurs fois membre du gouvernement et député à l’Assemblée nationale.

Tandja Mamadou se gausserait de cette supercherie, lui qui fut la première victime de la même allégation et par les mêmes pyromanes.  Une fois en difficulté ces démocrates de circonstances mettent en avant les antivaleurs et menacent le vivre-ensemble avec des relents divisionnistes et tribalistes dans l’optique d’une rente politique.  Après le cas Tandja, ils viennent encore de franchir le Rubicond de l’intolérance en politique. Sinon comment admettre tout le temps qu’ils faisaient de la politique avec Bazoum tantôt comme allié tantôt comme adversaire depuis une trentaine d’années, ils n’ont jamais insinué qu’il n’est pas nigérien ?

A bien d’égards, cette manœuvre ressemble à un cheval de Troie. En effet, dans la mytologie grecque nous renseigne Wikipédia, l’épisode du cheval de Troie est un événement décisif de la guerre de Troie. A l’initiative d’Ulysse, des guerriers grecs réussissent à pénétrer dans Troie, assiégée en vain depuis dix ans, en se cachant dans un grand cheval de bois, harnaché d’or, offert aux Troyens. Cette ruse de guerre entraine la chute de la ville et permet le dénouement de la guerre’’.

En informatique, ‘’un cheval de troie (Trojan horse en anglais) est un type de logiciel malveillant, qui ne doit pas être confondu avec les virus ou autres parasites. Le cheval de Troie est un logiciel en apparence légitime, mais qui contient une fonctionnalité malveillante. Le rôle du cheval de Troie est de faire entrer ce parasite sur l’ordinateur et de l’y installer à l’insu de l’utilisateur’’.

Dans la mythologie grecque comme en informatique, le cheval de Troie est inhérent à la ruse, à la malveillance pour atteindre un but. Pour mieux comprendre la supercherie des promoteurs de cette intoxication, il importe de comprendre le mode opératoire de l’infox ou fakenews. En effet, « Les fake news (informations fallacieuses, infox ou fausses nouvelles, sont des informations délibérément fausses (la langue anglaise différencie false, que l’on traduit par « faux » et qui sous-entend la notion d’erreur, et fake, qui signifie « truqué » et sous-entend l’intention d’induire en erreur) émanant d’un ou plusieurs individus (par le biais de médias non institutionnels, tels les blogs ou les réseaux sociaux), d’un ou de plusieurs médias ».

C’est ainsi que les infox ou fakenews ‘’participent à des tentatives de désinformation, que ce soit via les médias traditionnels ou via les médias sociaux, avec l’intention d’induire en erreur dans le but d’obtenir un avantage financier ou politique. Les articles de fake news emploient souvent des titres accrocheurs ou des informations entièrement fabriquées en vue d’augmenter le nombre de lecteurs et de partages en ligne’’.

 Pour le cas qui nous concerne, on n’a pas besoin d’un dessin pour comprendre que cette velléité de dénigrer la nationalité de Bazoum  remplit tous ces critères définissant les fakenews. Une infox fabriquée de toutes pièces, les promoteurs de cette intoxication ne se soucient guère de convaincre. Leur objectif c’est semer le doute au sein de l’opinion publique ou même les militants du parti au pouvoir dans l’espoir de provoquer un cataclysme qui pourrait servir la cause perdue de leur commanditaire.  C’est pourquoi en lisant ceux qui voudraient apporter de l’eau à ce moulin, ils ne se gênent pas de conjecturer en prouvant eux-mêmes au lecteur qu’il s’agit d’une stérile spéculation. Du bidonnage à la limite, comme on dit dans le jargon.

Mais ces coupeurs de cheveux en quatre initiateurs de ce funeste projet se rappellent-ils seulement de ce que ‘’l’ivoirité’’ a couté à la Côte d’Ivoire ?  Une guerre civile et ce beau pays plongé dans la chienlit qui résiste encore  à toute tentative de réconciliation. C’est apparemment ce que recherchent quelques-uns pour notre pays, jaloux qu’ils sont de voir ce pays mis sur les rails par d’autres nigériens là où ils ont échoué. C’est triste d’ériger des contre valeurs au rang des principes politiques. Il a bien raison ce leader du PNDS qui nous a confié que les adversaires de Bazoum le craignent pour sa rigueur, sa compétence et son intégrité. Et justement , s’attaquer à la nationalité de cet homme qui a contribué à la gloire de notre processus démocratique prouve à suffisance que ses détracteurs n’ont  aucune alternative crédible à lui opposer en dehors des ressentiments et des arguments de bas étages. Connaissant la rigueur dans les principes de ce brillant philosophe politique, nul doute qu’il se gardera de répondre à ce coup de sabot de ceux qui ramènent le débat politique en dessous de la ceinture. Bazoum dira très certainement que ce serait faire honneur à ces individus malveillants en mal d’inspiration.

Nous ne cessons de rappeler aux uns et aux autres que la politique n’est pas une fin en soi et qu’au Niger ce qui nous unit est de très loin plus important que ce qui nous divise. Cet acte de désespoir préjudiciable à l’unité nationale rend plus actuelle cette réaction d’une ponte du PNDS contactée par nos soins au moment où l’opposition politique faisait de la surenchère  sur un éventuel départ ou non du président Issoufou à la fin de son dernier mandat : ‘’Au PNDS, on travaille. Nous ne sommes pas dans une vision étriquée qui réduit le monde à l’horizon 2021. Nous nous projetons le plus loin possible dans l’optique de voir ce que nous pouvons faire pour notre pays dans 50, 70 ou 100 prochaines années’’, nous a averti cet homme du sérail. Il est certes permis de rêver, dit-on. Mais en politique les manœuvres à elles seules ne suffisent pas. Il faut être en ordre de bataille. Ce que l’Opposition actuelle et notamment sa branche la plus représentative semble  perdre de vue. Au PNDS et alliés on semble dire aux opposants continuer vos spéculations stériles, les élections arriveront. Et la mésaventure de la cigale et  la fourmi risque de se rééditer. A bon entendeur, salut !

Tiemago Bizo