Société : Les femmes et les jeunes invités à ne pas rester en marge du processus électoral

Le dimanche 10 novembre 2019, à Dosso, le programme d’appui à la gouvernance démocratique (PAGOD) a procédé au lancement de sa campagne de plaidoyer pour une meilleure participation des femmes et des jeunes à l’exercice démocratique. Ce lancement par journée d’information et de sensibilisation des faiseurs d’opinion pour la promotion de l’implication des femmes et des jeunes dans le processus politique au Niger avec les médias.

A l’entame de la rencontre, le président du conseil régional de la jeunesse de Dosso a souhaité la bienvenue à l’équipe des faiseurs d’opinion tout en les remerciant  pour l’honneur qui leur est fait d’accueillir une telle initiative. Cette dernière vient à point nommé  car, selon Ali Seybou, « la jeunesse a besoin d’être informée, surtout dans le monde rural ».

Le coordonnateur de la communication et plaidoyer du PAGOD, INGAY Issoufou a invité les participants à suivre attentivement les intervenants et à poser les questions qu’il faut afin de mieux assimiler le message pour pouvoir le répercuter au niveau de toute la population de la région.

Organisée sous la forme d’une conférence publique à laquelle plusieurs intervenants ont été conviés, cette cérémonie de lancement constitue le démarrage des activités qui visent une implication des femmes et des jeunes dans le jeu démocratique.

En ouvrant la rencontre, le secrétaire général adjoint de la région de Dosso, a indiqué que l’importance de l’implication des femmes et des jeunes dans la politique n’est plus à démontrer. Les autorités disait-il, accordent une attention particulière aux initiatives allant dans le sens de la sensibilisation des acteurs du jeu démocratiques surtout les franges les plus importantes de la société.

La représentante de la CONGAFEN, Sandagou Mamata a insisté sur les facteurs qui limitent voire annihilent les efforts des femmes dans leur engagement politique. Pour y remédier, elle a invité les femmes à redoubler d’effort, en devenant surtout autonomes. Mieux elle a souhaité voir des facilités accordées aux femmes à même d’alléger leurs tâches ménagères.

Pour leur part, Nassirou Boubacar du Conseil National de la Jeunesse (CNJ), Sidi Abdou de Tranprency International et Moctar Mahamat du groupe des partis politiques non-affiliés, ont rappelé la nécessité de ne pas laisser en marge de la marche du progrès démocratique ces deux  groupes qui représente plus de la moitié de la population de notre pays. Cette implication commence par l’enrôlement sur les listes électorales. Ceci doit être le message principal à diffuser dans toutes les couches de la population, car il s’agit du point de départ et de la condition sine qua none pour une participation active au processus électoral.

 En outre, Nassirou Boubacar invite les jeunes à s’impliquer dans les partis politiques, les discussions des plans de développement locaux afin qu’ils puissent faire entendre leur voix, car selon lui, personne ne peut mieux prendre en compte les problèmes des jeunes qu’eux-mêmes.

Le Cheikh Ismael Djibrill Karanta, représentant des religieux musulmans à cette rencontre noté que rien en islam n’interdit à ces deux groupes de s’engager en politique. Mieux, cet engagement est aujourd’hui une obligation pour tous. Il y va de la bonne conduite des affaires de la communauté, ce qui est loin d’être anodin. C’est plutôt une question de responsabilité a-t-il ajouté.

Mourtala Issa