CHAPITRE XI. De la consommation des ménages et du patrimoine

XI.1 BILAN 2011-2015

Un bon indice pour apprécier les résultats obtenus dans ce domaine est l’indice de Gini qui est un indicateur synthétique qui mesure les inégalités dans la répartition entre les nombreuses catégories, consommation, revenus, niveaux de vie, etc…. Il varie de 0 à 1 c’est-à-dire d’une situation d’égalité parfaite à la situation la plus inégalitaire.
C’est ainsi qu’on constate que malgré l’augmentation du pouvoir d’achat des nigériens en général et de celui des fonctionnaires en particulier, alors que la famine a reculé dans le pays ces cinq dernières et que la pauvreté absolue a baissé, l’indice de Gini relatif à la consommation des ménages a augmenté, passant de 0,299 en 2011 à 0,325 en 2014, ainsi que celui de la répartition du patrimoine qui passe de 0,483 en 2011 à 0,608 en 2014.
Toutefois, selon les principaux résultats observés au cours des études réalisées par l’INS, l’indice de la pauvreté du Niger est passé de 63% en 2011 à 45,1% en 2014.
Les inégalités dans les revenus ont une incidence négative sur la croissance de la demande de consommation des ménages, donc sur la croissance économique. Par conséquent, la lutte contre les inégalités n’est pas simplement une question morale, elle est une nécessité du développement économique et social.
Par ailleurs, notre pays vit une crise de sous consommation.

XI.2. PERSPECTIVES 2016-2021

Aussi, pour soutenir la croissance économique, le PNDS-Tarayya poursuivra l’objectif de mise en place d’une politique de revenus favorable aux couches sociales les plus défavorisées et s’attachera à garantir des modèles durables de consommation et de production afin de promouvoir une consommation responsable (ODD 12).
La priorité sera d’accroître les revenus des producteurs ruraux qui constituent l’écrasante majorité de la population par le moyen d’une politique de prix aux producteurs. Cela suppose une lutte implacable contre les intermédiaires qui exploitent aussi bien les producteurs que les consommateurs.
Ce dispositif sera complété par une politique de distribution de revenus en faveur des couches les plus défavorisées en tenant compte de la nécessité d’une véritable couverture sociale de la population. Aussi, le Parti poursuivra-t-il son objectif de mise en œuvre d’une couverture sociale universelle.
Le PNDS ambitionne, à travers une intervention incitatrice et protectrice de l’Etat, d’élargir et de consolider la classe moyenne pour en faire un outil de politique économique et être en mesure de stimuler la consommation et donc la demande intérieure. D’où l’objectif du programme 2016-2021 de favoriser l’accès aux services sociaux de base tout en renforçant la résilience au profit de cette classe. Le Parti s’engage, en plus des mesures prévues au niveau sectoriel, à :
• Créer les meilleures conditions d’épargne en favorisant la bancarisation ;
• Favoriser l’accès aux assurances ;
• Réglementer et diminuer les coûts des enseignements privés ;
• Encadrer et maîtriser davantage le secteur informel en instaurant une couverture sociale des acteurs dans un partenariat gagnant-gagnant ;
• Mener des campagnes intensives et permanentes d’alphabétisation des populations âgées de 15 ans et plus ;
• Susciter encore plus les propriétaires à prendre des titres fonciers ;
• Faciliter aux populations défavorisées et de la classe moyenne les conditions d’acquisition de logements ;
• Mettre en place une politique des prix des logements favorables à ces populations ;
• Favoriser l’accès à l’électricité et au gaz domestique ;
• Favoriser l’utilisation des TIC à travers leur vulgarisation ;
• Promouvoir un développement équilibré du territoire.