Le processus de remplacement de Hama Amadou, à la tête du parlement enclenché.

Le Bureau de l’Assemblée Nationale du Niger a transmis jeudi dernier la requête d’un dixième des députés à la Cour Constitutionnelle afin que celle- ci constate la vacance de poste du Président de ladite institution, qui est absent du pays depuis le 26 août 2014.
Une absence non justifiée et qui ne se justifie pas. Ce n’est plus un secret pour personne que le Président de l’Assemblée Nationale est parti pour de bon, laissant femmes et enfants, sa famille politique et ses amis, par son manque de courage politique de faire face à l’adversité et à son destin. Le Niger, Etat de droit, ne faillira pas devant ses obligations de mettre tous les citoyens au même pied d’égalité.
Trempé dans une affaire de trafic et supposition d’enfants comme d’ailleurs certains nigériens, Hama Amadou face à la justice a cru bon de fuir son pays et sa justice. Incapable de justifier la paternité et même la maternité de ces petits ibos, le sieur Hama Amadou a glissé l’affaire sur le terrain politique, comme à son habitude, lui et ses acolytes qui refusent obstinément de voir la réalité en face.
Tant pis pour eux car le peuple est conscient du danger que ces petits ibos portent à l’image de la famille qui est sacrée et aux préjudices que notre pays subira. Fort heureusement, les citoyens sont avertis et ne seront nullement bernés par une quelconque explication de ces pervers qui veulent saper le fondement de la famille. La constatation de la vacance du poste de Président de l’Assemblée Nationale par la Cour Constitutionnelle d’ici quinze jours permettra d’élire un nouveau président parmi les députés de la majorité comme de l’opposition.
Selon la Constitution et le règlement intérieur de l’Assemblée chaque député peut être élu à la tête du parlement, pourvu qu’il ait une majorité qualifiée des députés composant le parlement. Pour le moment aucun candidat ne s’est déclaré officiellement, seules des rumeurs circulent quant aux probables prétendants. Cependant des sources officieuses, la majorité parlementaire risque d’avoir plusieurs candidats. Quant à l’opposition qui se débat pour retrouver ses repères au sein de l’hémicycle, il n’est pressenti aucune candidature, fort heureusement.
Mais, elle risque de peser lourd dans le choix du futur Président de l’institution surtout quand la majorité n’a pas pu s’accorder sur une candidature unique. La majorité est très consciente de ces pièges que l’opposition ne tardera pas à lui tendre au cours de cette prochaine élection. Vigilance sera donc le mot d’ordre de la majorité parlementaire. Certes, le poste de Président de l’Assemblée Nationale, deuxième personnage de l’Etat, est très convoité et que chacun peut aspirer légitiment l’occuper même une fois dans sa vie.
D’ici donc une quinze de jours la parenthèse Hama Amadou, Président de l’Assemblée Nationale en fuite, se refermera avec l’élection d’un nouveau Président qui achèvera la mandature de cette Assemblée.

ABDOULAHI NOUHOU