MODEN/FA Oumarou Noma signe, Soumana Sanda persiste

La confrontation entre les partisans de Hama Amadou au sein de la coordination régionale de Niamey est en train de s’exporter au bureau politique national. Le patron Lumana de la capitale, Soumana Sanda, a décidé de rentrer en « rébellion ». Cette fois nous n’avons plus affaire aux assauts de Ladan Tchiana et de ses partisans mais c’est le cœur même du PIHA (Partisans Inconditionnels de Hama Amadou) qui est touché.
Qu’est-ce qui a bien pu pousser l’ancien ministre « coquille pleine » Soumana Sanda à vouloir jouer les durs avec le bureau politique national ? Avant de répondre à cette question, analysons les faits. L’air de la zizanie Lumana a commencé à souffler après la libération de Soumana Sanda et de ses camarades d’infortune qui ont passé plusieurs mois derrière les barreaux. Dans certains milieux lumanistes, le patron des partisans de Hama Amadou de Niamey est accusé à tort ou à raison de vouloir négocier sa reddition avec la « Renaissance ». Sans que cette grave accusation n’ait été dissipée ou démentie, par le concerné, est venue se greffer une autre rumeur fortement distillée sur les réseaux sociaux et facebook, faisant état cette fois d’une mésentente entre le Coordonnateur régional, Soumana Sanda et son second en la personne de l’ex Maire Central de Niamey, Oumarou Moumouni Dogari.
Voilà le contexte politiquement pollué à l’interne de la Coordination régionale de Niamey dans lequel a débuté le renouvellement des structures communales de la capitale. Qui peut être à la base de toute cette fronde contre Soumana Sanda ? Pour ses partisans, il faut chercher les boutefeux à l’intérieur de la maison. Pour les adversaires de Soumana Sanda, c’est le grand Manitou en exil, à savoir Hama Amadou qui ne ferait plus confiance à l’ex Ministre de la Santé. Vrai ou faux, cette version continue à être savamment distillée. Ce qui a sans doute amené Soumana Sanda à réagir dans une interview récente accordée à un des confrères réfutant toute collaboration avec «l’ennemi» (c’est-àdire la Renaissance). Mais, cette sortie peut-elle suffire à calmer les ardeurs de ceux qui ont décidé d’abattre le Coordonnateur régional de Niamey ?
La lettre adressée à la ligne verte, le 17 novembre dernier, par le coordonnateur du 1er arrondissement de Niamey, Elhadj Moumouni Kalilou
(père du député Djafarou) suivie d’une note d’information, sortie le 18 novembre, autour d’un contentieux électoral de 2011 qui l’oppose au Maire actuel dudit arrondissement Boubacar Hamadou considéré comme un proche de Soumana Sanda en disent long sur l’antagonisme au sein de la famille Lumana de Niamey. La division ne va pas tarder à apparaitre au grand jour. A l’occasion du renouvellement de la structure du 4ème arrondissement de Niamey, ce sont deux bureaux parallèles qui sortiront des entrailles des partisans de Hama Amadou : un bureau dirigé par Moumouni Hassane favorable au remake de Soumana Sanda à la tête de la Coordination régionale et un autre dirigé par l’opérateur économique Seini Yacouba dit MEREDA, confident parmi les confidents du Manitou en exil.
Le week-end dernier, le 1er arrondissement de Niamey aurait emboité le pas à la zizanie du 4ème arrondissement tandis que, selon des milieux lumanistes, le 5ème arrondissement affiche également le même parallélisme. Rien donc ne s’arrange au sein de la famille PIHA (Partisans Inconditionnels de Hama Amadou). Les appels à l’ordre du bureau politique national, frappés de l’empreinte Oumarou Noma (Président par intérim du parti) sont restés lettres mortes. Le 28 novembre 2014, pour la 4ème fois, le bras droit officiel de Hama Amadou est revenu à la charge avec ces mots à l’endroit du patron Lumana de Niamey : « Monsieur le Président, il m’est revenu que mes lettres n°101, 102 et 103 BPN/SG, respectivement en date du 18 et 24 novembre 2014 n’ont jusqu’ici pas connu une exécution effective.
Je vous demande instamment d’instruire les Coordinations communales et de zones ainsi que les comités de base que tout acte qui ne se conformerait pas aux prescriptions des lettres sus-visées, est considéré comme nul et de nul effet. De ce fait, les contrevenants s’exposeront aux sanctions prévues par les Statuts et le Règlement intérieur du parti. Aussi, je vous demande de vous investir personnellement afin que les décisions du Bureau Politique national soient scrupuleusement respectées et que la sérénité revienne au sein de toutes les structures de la Région de Niamey. » Ces propos qui sonnent un avertissement démontrent également la résistance ou disons la persistance du « guru » de Niamey à faire fi des injonctions de la direction nationale du Parti.

Ibrahim Amadou