Une décision aux conséquences fatales.

Quoi qu ’il en soit, la décision de l’ARDR n ’ aura aucun impact regrettable dans l’ organisation et la tenue des élections prochaines sur le sol nigérien. Par sa décision irréfléchie du boycott des élections génrales, l’ opposition nigérienne ouvre une fois encore ses portes aux virus de la division et de haine entre ses adhérents.

L’Alliance pour la réconciliation, la démocratie et la République (ARDR), a choisi délibérément de ne pas participer aux prochaines élections générales même si c’est connu de tous le mot d’ordre du chef de fil de l’opposition Seïni Oumarou ne fait pas l’unanimité au sein des formations politiques qui composent l’ARDR. Les raisons avancées par ces chômeurs d’élections générales sont purement et simplement politiques puisque selon le calcul programmé de l’ARDR, la Mouvance au pouvoir occupe un poids incalculable qui parait à ses yeux difficile d’affronter aux prochaines échéances électorales.

C’est pourquoi l’ARDR exige du pouvoir actuel la relecture totale de l’actuelle Cour constitutionnelle qu’elle juge de partiale avant la tenue de ces élections. Or, qu’il pleuve ou qu’il neige, le Président de la République chef de l’Etat Issoufou Mahamadou n’aura pas l’intention de toucher de loin ou de prêt à la Cour constitutionnelle et ses membres, comme l’a fait l’ancien Président Tandja Mamadou en 2019 pour se maintenir au pouvoir. Les partis membres de l’ARDR en optant pour la politique de la chaise vide, jettent donc à terre leur principale tenue de bataille pour la conquête du pouvoir, prouvant ainsi aux yeux du monde toute leur limite devant Dieu et les hommes, devant les situations complexes.

En claire, l’opposition refuse seulement d’appré- cier les résultats engrangés par les autorités de la 7ème République en si peu de temps dans le cadre de la mise en œuvre effective du programme de la renaissance sur toute l’étendue du territoire nationale. Deuxième fait marquant, certains partis politiques de l’opposition ont déjà épuisé l’essentiel de leurs ressources financières. En desh depuis plusieurs années, en témoigne la tenue irrégulière de certaines instances de ces formations politiques, il est tout à fait normal que l’opposition cherchent des boucs émissaires afin de jeter l‘anathème aux autorités actuelles.

Nombreux sont les partis politiques issus de l’ARDR qui désapprouvent la volonté du Président Seini Oumarou pour n’avoir pas été consulté avant la prise de la décision. Pour ces formations politiques, cette décision n’engage que le principal auteur, espérant que les problèmes qui affectentles partis de l’opposition, ne doivent pas faire obstacle à leur participation aux élections générale de 2016. Cela sous-entend que chaque formation politique doit savoir gérer ses propres problèmes au lieu de chercher à les coller aux autres formations politiques. Dans tous les cas en politique au plan mondial, la politique de la chaise vide n’a jamais porté de fruits.

Il incombe donc aux leaders de l’ARDR s’ils sont vraiment nourris d’ambition politique de revenir aussitôt que possible sur leur décision de boycott des élections générales, pour l’amour de leurs militants et militantes avant qu’il ne soit trop tard. Il y va de leur intérêt personnel, collectif et individuel.

Aïchatou Moumouni (LE TROISIEME OEIL N° 337 du 04 Mars 2015)