Le lieutenant-colonel Isaac Zida|AFP

Le premier ministre burkinabè aurait démissionné

L’histoire de la transition Burkinabé après l’éviction de Blaise Compaoré il y a à peine dix mois connaît un autre tournant avec la démission cet après-midi du Premier ministre Isaac Zida.

Après la garde présidentielle qui ne voulait plus de lui à la tête du gouvernement, c’est autour des forces armées Burkinabé de donner le ton ce vendredi ou les responsables de l’armée avaient demandé la formation d’un gouvernement composé de civils devant conduit les affaires jusqu’à l’organisation des élections prochaines.

De source très introduite au palais présidentiel du Faso, ce dimanche en début d’après-midi, le président Kafando a donné un avis favorable à la démission d’Isaac Zida au poste de premier ministre.

Les observateurs de la vie politique au Burkina sont convaincus que la querelle de clocher entre le désormais ex-Premier ministre et ses camarades d’armes est la principale source à cette démission qui intervient à quelque trois mois de la présidentielle prévue en octobre prochain.

Pour rappel la cohabitation n’a toujours pas été facile entre Isaac Zida et le RPS depuis sa prise de fonctions. Il avait publiquement réclamé en décembre dernier la dissolution pure et simple de la garde présidentielle, qui est accusée d’être impliqué dans des assassinats politiques comme celui de Norbert Zongo, journaliste d’investigation qui a été retrouvé calciné dans sa voiture à la fin des années 1990. Une brève crise politique s’en est suivie au mois de février après cette sortie publique de celui-ci.

La nouvelle de la démission d’Isaac Zida ce dimanche relance ainsi le débat sur les prochaines élections au pays des hommes intègres où l’on se demande si les autorités de transition pourront toujours respecter l’échéance du 11 octobre prochaine date du premier tour de la présidentielle.

En tout cas à l’annonce de cette démission d’Isaac Zida les spéculations sur son remplaçant ont déjà commencé dans l’arène politique Burkinabé qui se prépare à vivre une autre épreuve politique.

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