Selon l’ordonnance de renvoi citée par l’AFP la plupart des prévenus ont reconnu devant les enquêteurs, avoir participé « au projet de coup d’Etat ».

Après un premier renvoi, le procès sur la tentative de coup d’Etat présumé de 2015, a démarré, hier, au Tribunal militaire de Niamey. Selon l’ordonnance de renvoi citée par l’Agence France Presse (Afp), la plupart des prévenus ont reconnu devant les enquêteurs, avoir participé « au projet de coup d’Etat ».

Le plan du putsch lu par un greffier, prévoyait « l’arrestation du Président Issoufou et du chef du corps de la garde présidentielle », le 18 décembre 2015, à leur retour de Maradi où ils participaient aux festivités de la fête de la République.

Le lieutenant Ousmane Awal Hambaly et le Général Souleymane Salou, ancien chef d’état-major et ex-membre de la junte, sont considérés comme « les cerveaux » du complot présumé.

A l’audience, hier, les avocats des prévenus ont demandé un nouvel ajournement du procès, sans succès. Ils ont tout de même réussi à récuser un juge militaire qui était chef d’état-major particulier du chef de l’Etat.

Malgré quelques bras de fer remportés, une partie des avocats a quitté la salle en guise de protestation contre des requêtes non satisfaites. Ce qui n’a pas empêché la poursuite du procès.

Parmi les prévenus à la barre, figure un civil. Il s’agit du fils du général Souleymane Salou (à la barre également).

Pour rappel, c’est le 15 décembre 2015, soit deux mois avant la présidentielle que des hauts gradés de l’armée ont été mis aux arrêts pour tentative de coup d’Etat contre le Président Issoufou. En mars 2017, la dizaine de civils dont trois députés du parti Moden lumana ont été libérés. Sauf le fils du Général Souleymane Salou, seul civil ayant obtenu un non-lieu.

Le procès poursuivra son cours, toute la semaine.

(Niamey et les 2 jours)