Saisie de drogue à Gaya : Un vaste réseau de trafiquants démantelé

Une importante quantité d’herbe de cannabis cachée dans des sacs spécialement conçus à cet effet a été saisie à Gaya le Jeudi 24 Janvier sur un individu qui voyageait dans un bus en provenance de Lomé. Cette énième saisie de drogue a mis en lumière un vaste réseau de trafic de stupéfiants entre le  Ghana, le Togo et le Niger.

Grâce à la vigilance des éléments de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS), deux autres individus ont été arrêtés à Niamey alors qu’ils cherchaient à récupérer la drogue à la gare. C’est grâce à une livraison simulée que cette arrestation a été possible. Et, avec les investigations, une véritable association de malfaiteurs a été débusquée qui a des extensions au Togo et au Ghana.

Cette opération des éléments de l’OCRTIS a aussi permis de comprendre jusqu’au mode opératoire du réseau des malfrats. En effet, des jeunes désœuvrés sont recrutés et envoyés au Ghana par les membres du réseau avec pour objectif le transport et l’introduction de la drogue au Niger moyennant de l’argent ou des objets de valeur.

Il faut préciser que les trois individus  interpelés (un à Gaya et deux à Niamey) dans le cadre de cette opération sont tous des nigériens. Cinq millions de francs Cfa est la valeur marchande de l’herbe de cannabis saisie qui, il faut bien le noter, est destinée à la consommation locale.

De plus en plus le Niger est devenu le pays de destination des trafics de drogue car, rien que l’autre semaine, 64 Kg de cannabis ont été saisie par les éléments de l’OCRTIS à Birni N’Konni et à Gaya.

Les réseaux de distribution de cette drogue sont bien structurés et entretenus par de jeunes individus dans les quartiers, les marchés urbains et ruraux et même aux abords de certains établissements scolaires.

Ce qui est une source d’inquiétude pour les pouvoirs publics car, inévitablement, cela va entrainer notre jeunesse dans des lendemains plus que sombres.

Il est alors important d’attirer l’attention des parents d’élève, des structures de jeunesse et même des chefs de différents quartiers de nos villes et villages que la drogue devient de plus en plus un problème de santé publique.

Heureusement, les éléments de l’OCRTIS, qu’il faut saluer au passage, sont là et veillent à tout moment.

Bassirou Baki Edir