Attaque du camp d’Inatès : 71 morts, 12 blessés et des soldats disparus

Après une journée de consternation, c’est au cours du journal télévisé de TéléSahel qu’un  communiqué du ministère de la défense a informé la Nation du bilan du carnage infligé par les terroristes à nos vaillants soldats.

71 morts, 12 blessés et des soldats disparus, ainsi se résume le bilan de l’attaque du poste avancé d’Inatès par les terroristes qui seraient probablement de l’Etat Islamique dans le Grand Sahara (EIGS), estiment des sources sécuritaires.

Le communiqué du ministre de la défense informait l’opinion que nos vaillants soldats ont également neutralisé des dizaines de terroristes (57 selon une source).

Juste après lecture du communiqué du ministre de la défense, Télésahel avait montré la descente  d’avion du président de la République qui revenait d’Egypte où il participait à la Conférence sur « la paix, la sécurité et le développement en Afrique ». Le chef de l’Etat avait écourté sa visite compte tenu de la gravité de la situation sécuritaire au pays.

Selon Moussa Kaka, correspondant de RFI au Niger, les assaillants ont très vite détruit le poste de transmission du camp d’Inatès ce qui n’a pas permis d’alerter à temps la hiérarchie militaire pour un renfort conséquent. ‘’ C’est seulement 6h après les premiers tirs qu’un véhicule de liaison a réussi à rallier à 21h le poste militaire d’Ayorou, distant de 80 kilomètres, pour donner l’alerte’’.

‘’L’armée a été attaquée sur trois côtés et les combats ont été d’une rare violence. En témoigne la mort, les armes à la main, du chef de la garnison et de son adjoint, au milieu de leurs hommes. L’arrivée de renforts militaires a permis de repousser les assaillants’’, rapporte RFI.

Après un échange entre le président Issoufou et Emmanuel Macron, le rendez de Pau avec les chefs d’Etat du G5 Sahel est finalement reporté en janvier 2020, apprend-on.

Pus d’un nigérien se demande qu’est-ce qui explique cette recrudescence des attaques sur le Niger ? Après l’attaque d’Agando (Tillia) le lundi, dans la même journée d’hier aurait lieu une autre à Tiloa, apprend-on. Et que dire des descentes punitives sur les chefs traditionnels de la région de Tillabéry ou de leurs représentants. Selon notre confrère  Issa Madougou de RTT, dans la zone d’Inatès et environ l’école n’est plus fonctionnelle. C’est dire que déjà la situation est assez compliquée sur le plan socioéconomique.

C’est pourquoi il urge que nos chefs d’Etat clarifient la coopération militaire avec nos partenaires Occidentaux. Comment expliquer le fait qu’hier avec tout l’arsenal utilisé y compris aériens par les ennemis à Inatès, personne n’a rien vu venir ?

EMS